31.3.08

Chine et Inde : le sens de l’innovation et de la croissance

L'innovation n'a joué qu'un rôle modeste dans la croissance de la Chine et de l'Inde ces dernières années, mais les deux pays doivent maintenant travailler dur pour maintenir cette croissance prometteuse. Et leurs défis respectifs à cet égard sont de natures différentes.

En octobre dernier, lors d'une conférence sur la capacité d'innovation de la Chine et de l'Inde, à l'Académie nationale des sciences des États-Unis, les participants ont longuement débattu pour savoir si les diplômés de ces deux pays étaient suffisamment performants et en phase avec les exigences d'entreprises concurrentielles de notre économie mondialisée.

Selon un participant indien, « nous pouvons former les salariés… ils n'ont pas besoin d'avoir un diplôme d'université ». Malgré le grand nombre d'experts réunis, aucun consensus n'a été trouvé sur l'adéquation ou non des investissements actuels en capital humain. S'il ne fait pas de doute que, en termes de nombre (d'ingénieurs, de chercheurs, etc.), ces deux économies convergent rapidement vers les économies avancées de l'OCDE, on ignore combien de temps cela prendra, ni même si les deux pays convergeront jamais entre eux.

Cela soulève une question souvent posée aujourd'hui : l'Inde peut-elle simplement suivre l'exemple chinois et prendre son envol en ce XXIème siècle ? Question brûlante, qui va bien au-delà des questions de résilience. Après tout, l'Inde compte encore énormément de pauvres, beaucoup plus que prévu, selon les dernières réévaluations des parités de pouvoir d'achat. La pauvreté reste également très répandue en Chine, malgré une décennie de croissance soutenue : dans les deux pays, le revenu moyen est encore très inférieur à celui de l'OCDE. Pourtant ces pays envoient régulièrement des fusées dans l'espace, et attirent d'importants flux d'investissement direct et de participations financières de l'étranger. Ce sont des géants économiques, avec lesquels il faut compter. Mais un examen plus attentif révèle de nombreuses différences entre les deux pays, tant en matière d'innovation que d'autres sources de croissance.

Jusqu'à récemment, le PIB par habitant de la Chine progressait presque deux fois plus vite que celui de l'Inde, bien que l'Inde fût plus pauvre et parte de plus bas. Or, ces dernières années, avec l'accélération de l'économie indienne, l'écart s'est réduit. D'où provient toute cette croissance ? En Chine, elle découle en grande partie de niveaux d'investissement extrêmement élevés et soutenus, presque doubles de ceux de l'Inde. Cette puissance brute est manifeste dans le développement rapide des infrastructures chinoises, qui a permis une urbanisation deux fois plus rapide qu'en Inde. Même selon l'indicateur plus subtil de la croissance qu'est la productivité totale des facteurs, qui indique la qualité de la combinaison entre capital et travail, la Chine a surclassé l'Inde de 40 %, et ces gains d'efficience ont à leur tour dopé les retours sur investissement.

Quel a été le moteur des gains de productivité ? La réponse permet de comprendre les différences entre les deux économies. La productivité est un important facteur de croissance à long terme, et les dépenses en R-D, qui favorisent l'innovation, en sont l'un des principaux déterminants dans les économies avancées. Augmenter les dépenses de R-D peut améliorer la capacité d'absorption lorsque de nouvelles technologies sont adoptées. La Chine comme l'Inde ont beaucoup accru leurs dépenses de R-D ces dernières années, de près de 20 % par an pour la Chine. Cependant, le nombre de chercheurs a progressé beaucoup moins vite, et en Inde, ce nombre semble même avoir baissé ! Par ailleurs, grâce à la valorisation accrue des compétences, les salaires dans la R-D ont augmenté. Si une faiblesse relative des dépenses de R-D n'est pas forcément un problème dans une économie en développement, la stagnation de ces dépenses en Inde à environ 1 % du PIB est préoccupante, surtout au regard de la Chine, où elle dépasse désormais 1,4 % du PIB.

Si l'évaluation de ces investissements intangibles est délicate du fait de niveaux de qualité hétérogènes, cette divergence en amont se retrouve aussi au niveau de la production. Ainsi, le nombre d'articles publiés par la communauté scientifique chinoise a littéralement explosé, alors que la production des chercheurs indiens a pratiquement stagné. Ce qui est paradoxal, la propriété intellectuelle étant mieux protégée en Inde qu'en Chine, ce qui devrait stimuler la recherche.

Sans minimiser la R-D et l'innovation, il existe d'autres moteurs fondamentaux pour la productivité à un stade précoce de développement. Le premier est la possibilité pour les entreprises d'être compétitives et de s'agrandir lorsqu'elles marchent bien, et de mettre facilement fin à leur activité si elles échouent. En Inde, des entraves importantes existent dans ces deux cas de figure. Ainsi, le droit du travail dans le secteur formel, dont proviennent la quasi-totalité des exportations, est très contraignant. Par conséquent, les entreprises indiennes sont largement sousdimensionnées à l'échelle internationale, avec près de 90 % des emplois industriels concernant des entreprises de moins de 10 salariés, contre nettement moins de 10 % en Chine et dans la plupart des pays de l'OCDE.

La petite taille des entreprises indiennes crée un manque à gagner important en termes de productivité, les grosses entreprises bénéficiant d'économies d'échelle qui peuvent aller jusqu'à doubler leur productivité par rapport aux petites structures du secteur « informel ». En Chine, la réduction du secteur public et le développement du secteur privé ont permis un tel gain de productivité. Si une grande partie de l'activité commerciale de la Chine relève encore du secteur public, l'Inde a été plus lente à privatiser, malgré la moindre productivité de son secteur public.

Les contraintes réglementaires expliquent une bonne part des faiblesses des modèles de croissance des deux économies, y compris les restrictions sur les marchés financiers et de produits. Un contrôle excessif de l'État entrave la concurrence dans de nombreux États et dans de nombreux secteurs. Les entreprises sont aussi confrontées à des obstacles à l'entrée et à des limitations généralisées, sans parler de la complexité des paperasseries administratives. Les restrictions diffèrent presque autant d'un État indien à l'autre que d'un pays de l'OCDE à l'autre.

Mais la différence entre la Chine et l'Inde est sans doute plus significative encore en matière de réglementation du travail. En Inde, les restrictions sur les licenciements collectifs sont plus contraignantes que dans les pays de l'OCDE et les grandes économies émergentes, alors qu'en Chine, elles sont proches de la moyenne OCDE. Ces contraintes découragent les grandes entreprises et favorisent l'emploi dans le secteur informel, où la productivité est plus faible. Actuellement, la Chine renforce considérablement ses restrictions sur le marché du travail. Certes, elle a encore des efforts à faire dans la protection minimale des travailleurs licenciés, mais il faut se garder d'anéantir la flexibilité qui a tant bénéficié au pays.

S'il reste beaucoup à faire pour rendre les politiques publiques plus favorables aux entreprises et à l'investissement, la productivité du travail a progressé en Chine comme en Inde, grâce au renforcement du capital des entreprises et à l'amélioration de la productivité totale des facteurs. Ceci a permis de maintenir les coûts réels du travail à environ 20 % de ceux observés aux États-Unis, en dépit du contexte d'augmentation rapide des salaires. Ces faibles coûts ont continué à attirer les investisseurs et les exportateurs vers ces deux économies, mais avec une structure des exportations très différente : les échanges de l'Inde sont beaucoup plus axés sur les services, et particulièrement les services aux entreprises liés à l'informatique ; ceux de la Chine portent surtout sur les produits, même si les ventes de services augmentent également. Ces marchés attractifs ont contribué à modérer l'inflation dans la zone OCDE ces dernières années.

La menace concurrentielle des marchés chinois et indien suscite de nombreuses préoccupations dans les économies développées, et de fait, la part des technologies à forte valeur ajoutée dans les échanges avec ces pays augmente, particulièrement pour la Chine, désormais troisième exportateur mondial. Cependant, il faut tempérer ces inquiétudes : la grande partie de ces échanges est assurée par des entreprises à capitaux entièrement étrangers, qui assurent essentiellement l'activité finale d'assemblage. Et la place de l'Inde, qui représente un sixième des 7 % de parts de marché mondiales de la Chine, reste relativement modeste.

En revanche, l'un des problèmes les plus pressants pour l'Inde est d'améliorer son niveau d'éducation et d'augmenter le nombre de diplômés du supérieur (voir L'Observateur de l'OCDE n° 263, octobre 2007). Actuellement, il y a deux fois plus de diplômés en Chine qu'en Inde, alors qu'il y en avait autant voici moins de dix ans. L'avenir est incertain, car les tendances démographiques indiquent que la Chine vieillira avant de devenir un pays riche, alors que la pyramide des âges indienne indique que ce pays restera « jeune » dans un avenir prévisible. Cela va doper l'épargne en Inde, alors que la population chinoise commencera à puiser davantage dans son épargne à mesure des départs en retraite. Il pourrait en résulter une convergence des taux de croissance du PIB des deux économies dans la prochaine décennie.

On ne saurait douter du potentiel économique colossal, sans parler des ambitions, de l'Inde et de la Chine. Mais ces deux pays présentent aussi des différences, et l'Inde a probablement plus à faire que la Chine pour rattraper les pays de l'OCDE. À terme toutefois, ils sont confrontés aux mêmes défis que toutes les grandes économies : se réformer et innover aujourd'hui pour assurer la croissance et le développement demain.

Références

OCDE (à paraître), Études économiques de l'OCDE : Inde, Paris.

OCDE (2005), Études économiques de l'OCDE : Chine, Paris.

OCDE (à paraître), OECD Reviews of Innovation Policy: China, Paris.

OCDE (à paraître), La Chine dans l'économie mondiale : L'impact économique de l'adhésion de la Chine à l'OMC, Paris.

OCDE (2007), Chinese Economic Performance in the Long Run, deuxième édition, Centre de développement de l'OCDE, Paris.

OCDE (2006), Science, technologie et industrie : Perspectives de l'OCDE 2006, Paris.

L'Observateur de l'OCDE nº 264/265, décembre 2007-janvier 2008

L'OCDE invite le Chili à stimuler l'innovation pour soutenir la croissance économique

Pour soutenir la croissance économique, selon un nouveau rapport de l'OCDE, le Chili devra investir davantage dans la recherche-développement (R-D), améliorer son système éducatif, promouvoir les partenariats public-privé, et stimuler l'innovation dans le secteur des entreprises - notamment petites et moyennes.

La publication "Chile - OECD Reviews of Innovation Policy" passe en revue les forces et les faiblesses du système chilien d'innovation et recommande aux pouvoirs publics des mesures susceptibles d'accroître l'impact de l'innovation sur la prospérité future et le bien-être social du pays.

Présentant le rapport lors d'un séminaire organisé à Santiago du Chili, Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE, a souligné le rôle pionnier que joue le Chili, parmi les économies émergentes, du point de vue des réformes et de l'ouverture aux échanges et aux investissements internationaux. Ce sont ces actions qui, s'ajoutant à de riches réserves minérales, ont contribué à alimenter sa croissance économique actuelle. Au moment où le Chili entame les négociations d'adhésion à l'OCDE, il doit ajuster ses politiques économiques pour garantir une croissance équilibrée dans d'autres domaines également.

" Dans ce contexte, le soutien actif de l'innovation est l'une des clés d'une plus grande prospérité et d'une intégration réussie à l'OCDE, " a fait observer M. Gurría,. " S'il veut obtenir une croissance élevée et durable tout en continuant à réduire la pauvreté et des inégalités de revenu persistantes, le Chili doit stimuler l'innovation. L'amélioration du système éducatif du pays doit constituer une priorité car l'insuffisance de ressources humaines qualifiées est un facteur majeur de blocage du développement social et économique du Chili ".

Les analyses de l'OCDE laissent en effet entendre que l'éducation est un moteur important de la croissance, a indiqué M. Gurría. La formation professionnelle doit être encouragée, ainsi que la formation à la gestion et la direction des entreprises. Des bourses destinées à attirer des étudiants étrangers de talent et à accroître les effectifs d'étudiants chiliens à l'étranger sont des exemples de mesures qui pourraient elles aussi s'avérer profitables.

Pour les auteurs du rapport, les autorités chiliennes devraient promouvoir les partenariats public-privé afin de renforcer la coopération entre ces deux secteurs de l'économie. La récente mise en œuvre d'une nouvelle incitation fiscale favorable à la R-D privée est un signal fort de la détermination des pouvoirs publics en matière de recherche et d'innovation. Mais il leur faudra, pour pérenniser l'impact de cette mesure, lui adjoindre d'autres réformes propices à l'innovation du secteur privé, et notamment des PME.

Le rapport recommande également au Chili de renforcer la coordination et la coopération des organismes concernés par l'innovation. La création récente du Conseil national d'innovation pour la compétitivité et du Fonds national d'innovation pour la compétitivité (FIC) devrait y contribuer.

La publication de "Chile - OECD Reviews of Innovation Policy" fait suite à la décision, prise en mai par les pays de l'OCDE, de lancer une étude mondiale relative à l'impact de l'innovation sur la croissance économique et à la manière d'encourager au mieux l'innovation.

Exprimés en pourcentage du PIB, les investissements du Chili dans la R-D sont bien en-dessous des moyennes des pays de l'OCDE : 0.67 % en 2004, contre une moyenne OCDE de 2.25 %. La R-D chilienne est essentiellement financée par des fonds publics et d'origine universitaire. Dans le même temps, la très grande majorité des petites et moyennes entreprises (PME) ne mène aucune activité de R-D ou d'innovation.

Les pays membres de l'OCDE ont entamé un mouvement de rapprochement avec les économies émergentes de la planète. Avec l'Estonie, Israël, la Russie et la Slovénie, le Chili est l'un des pays qui ont été invités à ouvrir des négociations d'adhésion. L'OCDE a également lancé avec d'autres grandes économies émergentes - l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l'Inde et l'Indonésie - un processus d'" engagement renforcé " qui vise à consolider les liens réciproques.

Les journalistes peuvent accéder au rapport sur le site Internet sécurisé ou sur demande adressée à la Division des relations avec les médias de l'OCDE (tél. : + 33 (0)1 45 24 97 00). Pour toute information complémentaire, les journalistes sont invités à contacter Gernot Hutschenreiter, de la Direction de la science, de la technologie et de l'industrie de l'OCDE (tél. : + 33 (0)1 4524 8452). L'ouvrage "Chile - OECD Review of Innovation Policy" est disponible sous forme imprimée ou électronique dans la Librairie en ligne de l'OCDE. Les abonnés et lecteurs des institutions abonnées peuvent accéder en ligne à la version électronique via SourceOCDE.

Quelles ont été les tendances sur le marché européen de l’innovation santé/nutrition dans l’agroalimentaire en 2007, en termes d’allégations santé ?


ALCIMED, société de conseil en marketing stratégique et innovation, revient sur les innovations produits 2007 du marché des aliments santé afin d'identifier et d'analyser les grandes tendances au niveau des allégations apposées sur les produits.

La nouvelle législation européenne sur les allégations santé devrait valider en 2009 les allégations qui seront autorisées dans l'Union Européenne en fonction de leur validité scientifique. Cette législation aura probablement un fort impact sur le développement du marché de l'innovation santé/nutrition. Pour l'heure, ce marché est très porteur et les innovations sont nombreuses avec plus de 300 nouveaux produits nutrition/santé en Europe en 2007, hors alimentation infantile, boissons énergisantes et condiments (source : GNPD-Mintel).

L'analyse des allégations portées par ces produits permet d'identifier à la fois les tendances fortes et les tendances émergentes du marché en termes de problématiques santé/nutrition ciblées. Trois thématiques de santé/nutrition ont été les principaux moteurs de l'innovation en 2007 :

1. La digestion / la flore intestinale, représentant plus de 40% des innovations 2007, est le poids lourd sur ce marché. Les messages principaux véhiculés concernent le bien-être digestif et le maintien d'une flore intestinale optimale, avec des produits tels que le jus de fruits Minute Maid de Coca-Cola enrichi en fibres prébiotiques (Suède) ou la mozzarella de Brimi contenant des probiotiques (Italie).

2. Les maladies cardiovasculaires représentent environ 22% des innovations 2007, avec des produits tels que la crème fraîche Becel riche en omégas 3 et 6 (Finlande). Ces innovations agissent sur une diminution des risques de développement des maladies cardiovasculaires, notamment la diminution du cholestérol sanguin (Ex : les produits contenant des stérols de plantes).

3. Le système immunitaire est le 3ème moteur de l'innovation en 2007, avec environ 11% des innovations, telles que les bonbons DM Das Gesunde Plus de Drogerie Markt (Tchéquie) riches en vitamine C ou le yaourt à boire d'Olma contenant des probiotiques (Hongrie). Le message principal de ces innovations est une action de support du système immunitaire du consommateur.

Au-delà de ce trio de tête, l'année 2007 a aussi vu l'émergence ou le renforcement de nouvelles thématiques santé/nutrition/bien être, en particulier sur :
Le cerveau et le système nerveux : ~4% des innovations, comme la margarine Planta de la société Unilever, contenant des acides gras omégas 3 indispensables pour le bon développement du cerveau de l'enfant (Portugal). Le vieillissement : ~3% des innovations, comme le thé vert Alixir Luvenis de Barilla riche en antioxydants, permettant de limiter le vieillissement cellulaire (Italie).
La beauté / santé de la peau : ~2,5% des innovations, comme le yaourt à boire de Wimm-Bill-Dann contenant de l'aloé vera pour maintenir la santé de la peau (Russie).

" L'innovation sur le marché de l'alimentation santé ne concerne plus uniquement une amélioration ou une restauration du contenu nutritionnel des produits par l'enrichissement en vitamines et minéraux ", commente Thomas Paschal, Responsable de la BU Agroalimentaire d'ALCIMED. " En effet, en 2007, bien qu'ils aient continué à rechercher des produits pour améliorer leur santé, en lien avec l'augmentation des problèmes de santé publique (maladies cardiovasculaires, obésité, cholestérol), les consommateurs européens ont commencé à s'intéresser à leur bien-être général (beauté, santé de la peau, confort digestif), mais aussi à des problématiques liées au vieillissement (radicaux libres, ostéoporose, système immunitaire). "
 

27.3.08

DU 22 au 24 avril, au Centre Sorbonne-Malesherbes Capital Week : la semaine du financement de l'innovation

DU 22 au 24 avril, au Centre Sorbonne-Malesherbes Capital Week : la semaine du financement de l'innovation

Capital Week : la semaine du financement de l'innovation organisé par Martech

Technologies innovantes, financement, entrepreneuriat… Le triptyque magique. La 15ème édition de Capital-Week se déroulera les 22, 23 et 24 avril prochains, au Centre Sorbonne-Malesherbes (Paris 17e). Cet événement a pour objectif de rassembler les acteurs de l'innovation au sein d'une semaine dédiée au management des entreprises de croissance, au financement de l'innovation, au transfert de technologie, bref, au développement de l'entrepreneuriat en France.

Capital-Workshop, le 22 avril : Les bonnes pratiques du management de la croissance. Cette journée s'adresse aux porteurs de projets et aux créateurs d'entreprises innovantes. Centrée autour de la formation et de l'échange, elle permettra aux participants de développer leur réseau et de confronter leur expérience au contact d'entrepreneurs aguerris. Tout au long de la journée seront organisés des ateliers pratiques autour de thématiques essentielles pour le développement des jeunes entreprises.

Chaque session sera animée par un expert accompagné d'un entrepreneur. Plus d'informations et inscriptions sur le site www.capital-workshop.com

Le 23 avril vont se côtoyer les deux types d'investisseurs des entreprises à forte croissance :

Capital-Angels, le 23 avril : La recherche des premiers financements : business angels et fonds d'amorçage, acteurs incontournables des premières levées de fonds. La journée apportera un éclairage sur les premiers réseaux thématiques nationaux : Clean Tech et Santé, initiatives originales de mise en réseau des compétences, en complément de projets plus « traditionnels » dans les NTIC. Le partage d'expériences sera développé dans les thématiques éditoriales pour compléter la professionnalisation du mouvement. 34 entrepreneurs sélectionnés monteront sur scène pour présenter leur projet dans le cadre de sessions « pitch ». Les rendez-vous en tête à tête permettront d'approfondir les échanges entre porteurs de projets, start-ups, business angels et fonds d'amorçage. Plus d'informations et appel à candidature sur le site www.capital-angels.com

Capital-IT, le 23 avril : La place de marché du financement de l'innovation : Tout au long de cette journée seront présentées 20 innovations en recherche de financement « venture », sélectionnées pour leurs applications et usages qui impacteront notre quotidien. Ces présentations seront l'opportunité pour les entrepreneurs de démontrer sur scène leur innovation et de convaincre les partenaires potentiels de leur développement. Là encore, des rencontres individuelles permettront aux entrepreneurs de poursuivre les échanges avec les investisseurs, industriels, et tous les acteurs du financement de l'innovation. Ces sessions alterneront avec des conférences éditoriales, qui exposeront la vision d'experts internationaux et les plus belles success stories du moment. Plus d'informations et appel à candidature sur le site www.capital-it.com

La journée du 23 avril s'achèvera par une soirée de Gala. A cette occasion, sera présentée la 4ème édition du Truffle 100, le palmarès des éditeurs de logiciels et progiciels français en partenariat avec Syntec Informatique et Truffle Ventures. Une tribune sera donnée au 1er FundCamp, une initiative de financement originale de Paris Business Angels. Les trophées Best- Angels et Best –Innov seront remis lors de cet événement sur des critères de potentiel de croissance et de potentiel de marché.

Capital-Transfert, le 24 avril : Favoriser le transfert de technologies pour la création et le développement des entreprises innovantes En partenariat avec le Réseau C.U.R.I.E, CEA Valorisation, le Ministère en charge de la recherche, ANR et OSEO, cette journée accueillera, en complément de conférences autour de la valorisation et du transfert, 20 projets présentant des technologies protégées et proches du marché à destination des « acheteurs » d'innovation (entrepreneurs, industriels et investisseurs). Ces pépites sélectionnées par les cellules de valorisation utiliseront cette tribune de communication pour renforcer le transfert de technologie, de licences et de brevets dans les CleanTech, la Santé et les NTIC. Plus d'informations et appel à candidature : www.capital-transfert.com

Contacts :

Lucía Chávez Paz, tél. 01 41 31 62 74

Plus d'informations sur le site www.capital-week.com

source: http://www.idf-tech.net/main.php5?action=accueil&art=774
 

Volet éco-innovation du Programme Cadre Compétitivité et innovation

Commission européenne / Cloture le 11 septembre 2008 

Volet éco-innovation du Programme Cadre Compétitivité et innovation - CIPL'appel à propositions pour le volet éco-innovation/éco-technologies est annoncé pour le 21 avril prochain. Il sera doté d'un budget de 28 M€ et une journée d'informations est d'ores et déjà programmée à Bruxelles le 8 mai prochain. Les priorités annoncées pour cet appel à propositions se situeraient dans les secteurs suivants : recyclage des matériaux, construction, industries alimentaires, « greening business and smart purchasing » (management environnemental, éco-conception et éco-produits, intégration des exigences environnementales dans les entreprises).

La date limite de présentation des propositions est fixée au 11 septembre 2008. En savoir plus sur le site ec.europa.eu (possibilité d'abonner à une alerte spécifique au domaine de l'éco-innovation : appels à propositions, événements, newsletter...) (source www.enviropea.com)

26.3.08

L’innovation dans les entreprises : Projet de l'OCDE relatif aux microdonnées sur l'innovation

connaissances sur l'innovation dans les entreprises, et de compléter celles dont on disposait déjà grâce aux enquêtes sur la R-D, aux données sur les brevets, ou aux indicateurs bibliométriques. Pour concevoir des politiques d'innovation appropriées, il paraissait en effet nécessaire de mieux cerner le processus en analysant les types d'innovation, les raisons d'innover (ou de ne pas innover), la collaboration et les interactions entre acteurs, ainsi que les flux de connaissances. Il était donc indispensable de recueillir de nouvelles données quantitatives sur les intrants et extrants de l'innovation.
 
Pour harmoniser et promouvoir la qualité des enquêtes sur l'innovation, l'OCDE et Eurostat ont élaboré le Manuel d'Oslo, dont la première édition remonte à 1992. Depuis cette date, le Manuel a été actualisé deux fois afin d'en affiner les principes directeurs sur la base de l'expérience acquise. Si au départ, il a été conçu pour les entreprises du secteur manufacturier, il a été ensuite modifié pour inclure le secteur des services. Au début, il traitait surtout des innovations de produit et de procédé, mais il a ensuite été élargi pour inclure les innovations d'organisation et de commercialisation. La troisième édition, publiée en 2005, contient une annexe qui propose des lignes directrices pour la mise en œuvre d'enquêtes sur l'innovation dans les pays en développement.
 
Les enquêtes sur l'innovation ont été expérimentées pour la première fois dans plusieurs pays d'Europe occidentale, mais depuis lors elles ont été conduites dans de nombreux autres pays dont le Canada, tous les pays de l'UE (où en 2008 sera réalisée la sixième enquête communautaire sur l'innovation), la Suisse, la Russie, la Turquie, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, l'Afrique du Sud et la plupart des pays d'Amérique latine. Une exception notable est constituée par les Etats-Unis où à ce jour aucune enquête officielle sur l'innovation n'a été réalisée sur la base du cadre proposé par le Manuel d'Oslo.
 
Lancé en 2006, le projet de l'OCDE relatif aux microdonnées sur l'innovation a pour objectif d'exploiter les microdonnées (données au niveau de l'entreprise) issues des enquêtes sur l'innovation. Son approche décentralisée permet de contourner les restrictions d'accès aux données des entreprises (liées aux exigences de confidentialité). En 2007, les équipes de recherche d'une vingtaine de pays ont travaillé de manière coordonnée sur leurs séries de données nationales respectives en mettant en œuvre des méthodes de nettoyage de données et de modèles économétriques analogues, et elles ont produit des tableaux harmonisés à partir des résultats obtenus. Les données de base utilisées pour ces travaux viennent d'enquêtes récentes (notamment l'ECI 4 pour les pays européens) et certains pays ont pu faire le lien avec d'autres sources de données nationales. Ce projet se compose de deux modules :

 

1. Analyse économétrique, et

2. Indicateurs.


Pour l'édition 2005 du Manuel d'Oslo, cliquer sur : www.oecd.org/sti/oslomanual


Cliquer sur les liens suivants pour accéder au questionnaire et aux recommandations méthodologiques de l' ECI 4.
 
Analyse économétrique
 
Les données d'enquête sur l'innovation ont été de plus en plus utilisées ces dernières années pour étudier un certain nombre de questions concernant les déterminants, les effets et certaines caractéristiques de l'innovation. La liste qui suit indique les thèmes examinés à l'aide de ces données :

  • Les déterminants de l'innovation (taille, branche d'activité, concentration, pression de la demande, R-D, proximité des centres de recherche,...), au regard de l'incidence et de l'intensité de l'innovation, en général et pour les divers types d'innovations.
  • Les diverses formes de complémentarité au niveau des sources d'innovation, de l'acquisition des connaissances, des stratégies de coopération, et des types d'innovations.
  • Les déterminants et la fréquence de la collaboration en matière d'innovation, tant nationale qu'internationale.
  • Les effets de l'innovation sur la productivité, les exportations, les dépôts de brevets, et l'emploi (et les inversions possibles du lien de causalité).
  • La persistance et la dynamique de l'innovation.
  • Le soutien public à l'innovation produit–il un effet d'entraînement ou un effet d'éviction, autrement dit débouche-t-il sur davantage d'innovation ou se substitue-t-il au financement privé de l''innovation ?
  • La complémentarité des politiques d'innovation : doivent-elles être mises en œuvre conjointement ou séparément ?

 

A quelques exceptions près, toutes les études ont été conduites au niveau national. Si cette approche permet de tirer des conclusions valables pour le pays étudié, elle n'indique pas cependant si ces conclusions le sont aussi pour les autres. Pour ce module, il a été décidé de se concentrer sur un éventail restreint de thèmes de recherche que les pays peuvent traiter à l'aide de techniques statistiques harmonisées. Quatre thèmes de recherche ont été retenus (qui nécessitent aussi l'élaboration d'indicateurs comparables) :

  • Innovation et productivité ;
  • Vecteurs de transfert international de technologie ;
  • Innovation non technologique ; et
  • Innovation et droits de propriété intellectuelle (DPI).


L'approche économétrique permet d'évaluer les relations fonctionnelles entre les variables, lesquelles peuvent différer selon les sous-groupes d'entreprises. Elle indique par exemple si, en général, une entreprise qui augmente ses dépenses d'innovation produit un volume plus important d'innovations et accroît sa productivité, et elle permet de caractériser les relations selon les pays ou en fonction de la taille de l'entreprise. La disponibilité des données variant d'un pays à l'autre, certains modèles n'ont pas pu être estimés par les pays participants ou seulement sous une forme simplifiée.
 
Indicateurs de l'innovation
 
Les indicateurs standards de l'innovation, tels que la part des entreprises d'un pays ayant mis au point un nouveau produit ou un nouveau procédé, qui sont extrêmement riches d'informations, sont couramment élaborés par les auteurs d'enquêtes. Mais pour comprendre le processus d'innovation et effectuer des enquêtes transnationales plus fines, il est nécessaire de mettre au point des indicateurs plus complexes, ce qui implique de croiser plusieurs variables ou d'effectuer les calculs pour un sous-ensemble d'entreprises donné. Les indicateurs fondés sur des microdonnées reflètent la diversité des entreprises : certaines innovent, d'autres pas. Celles qui innovent affichent des performances asymétriques : certaines sont très innovantes, d'autres moins. Les entreprises diffèrent aussi par le type d'innovation qu'elles réalisent (produit, procédé, organisation, commercialisation).
 
Les indicateurs fondés sur les microdonnées permettent aussi de différencier les entreprises par la taille, par la branche d'activité, etc. Ils permettent de croiser des variables et d'obtenir  beaucoup d'informations sur le processus d'innovation en identifiant des catégories particulières d'entreprises présentant un certain nombre de caractéristiques communes. Par exemple, on peut imaginer que les entreprises qui réalisent une innovation portant sur un produit nouveau pour le marché et qui mènent leur R-D en interne sont, d'une certaine manière, « plus innovantes » que celles qui effectuent une innovation portant sur un produit nouveau pour l'entreprise et basé sur de la R-D menée dans d'autres entreprises. Ce module se propose d'élaborer des indicateurs dans cette optique et de les calculer pour les pays participants.

 

Pour le Tableau de bord 2007, cliquer sur www.oecd.org/sti/scoreboard

 

Résultats
 
Un rapport sera publié en 2008 qui comportera des chapitres consacrés aux quatre thèmes d'analyse, une section sur les indicateurs et la méthodologie, ainsi que des suggestions concernant les futures enquêtes sur l'innovation. Un résumé du projet et de ses résultats figurera aussi dans l'édition 2008 de la publication Science, technologie et industrie : Perspectives de l'OCDE.
 
Pour l'édition 2006 de la publication sur les Perspectives de la science, de la technologie et de l'industrie de l'OCDE, cliquer sur www.oecd.org/sti/outlook

Innovation chinoise

La Chine peut raviver sa grande inventivité d'antan, à condition peut-être de faire certaines réformes.
Publié le:  novembre 2007

Le grand sinologue du XXè siècle, Joseph Needham, a un jour dressé la liste de 24 innovations techniques ramenées de Chine en Occident. Y figuraient la poudre à canon et la brouette, l'imprimerie et la fonte, le compas magnétique et le pont suspendu.

En 1600, le flambeau de l'innovation était passé à l'Ouest. Reviendrait-il aujourd'hui sur ses pas ? En 2003, la Chine devenait la troisième nation à envoyer un homme dans l'espace et elle a été très active dans le lancement de satellites depuis. Des sociétés chinoises de télécommunications, comme Huawei et ZTE, concurrencent désormais directement Ericsson et Nokia.

Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que la Chine soit l'un des plus importants investisseurs mondiaux dans la recherche-développement. Ses dépenses de R-D ont ainsi augmenté de 19 % par an depuis 1995, pour atteindre 30 milliards de dollars en 2005 et amener la Chine au sixième rang mondial – au taux de change courant, car en parité de pouvoir d'achat, la Chine se classerait en fait troisième !

Cependant, selon un nouveau rapport sur l'innovation en Chine, ce progrès peut à certains égards être trompeur : les dépenses de R-D sont toujours faibles en proportion du PIB par habitant, bien en dessous de la moyenne OCDE. De la même manière, la Chine est deuxième, derrière les États-Unis, pour le nombre de chercheurs, mais leur proportion est faible comparée à la taille du pays, et nettement inférieure à celle observée dans les pays de l'OCDE. Les chercheurs chinois ont certes été à l'origine de 6,5 % des articles publiés dans les revues scientifiques en 2004, contre seulement 2 % dix ans auparavant, et ils se classent par exemple au deuxième rang après leurs confrères américains pour les publications en nanotechnologie, mais le système d'innovation chinois n'est toujours pas à la hauteur de son potentiel.

                                     

De manière plus profonde, la Chine a encore une importante marge à combler pour passer du statut de chef de file en R-D à celui de moteur d'une société moderne et véritablement innovante.

Les raisons en sont simples. Grâce à sa remarquable renaissance économique, la Chine s'est hissée au rang de quatrième économie mondiale, mais elle ne pourra garder le rythme sans déstabiliser la « société harmonieuse » promulguée par ses dirigeants. On constate déjà une pression sur les ressources naturelles, un exode rural massif et de profondes inégalités entre les provinces et entre populations urbaines et rurales. Ces évolutions poussent les autorités chinoises à miser sur l'innovation, à la fois pour trouver des solutions aux problèmes engendrés par un progrès économique rapide et pour remonter dans la chaîne de valeur, vers un modèle de croissance plus durable. La Chine a plus que jamais besoin d'innovation.

En résumé, la recherche est à la base de l'innovation et les autorités doivent trouver un meilleur équilibre entre cette réalité et leur politique privilégiant une production de haute technologie, à forte intensité d'investissement. Entre le début des années 90 et 2005, la part de la Chine dans les exportations totales de haute technologie est passée de 5 % à 30 %, principalement dans les secteurs des appareils de radio, de télévision et de communications, et des machines de bureau. Il s'agit principalement d'activités à faible valeur ajoutée, pour la plupart sous-traitées par des entreprises de l'OCDE. La diffusion des compétences techniques et administratives dans les entreprises locales n'est pas suffisamment large ou profonde, en partie parce qu'il manque à la Chine le système d'innovation nécessaire.

Certes les transferts de savoir et de technologie ne sont pas négligeables, d'où l'insistance actuelle des Chinois sur la mise en commun des connaissances dans le cadre des gros contrats d'investissements étrangers, par exemple dans l'aéronautique et l'énergie. Mais la Chine ne pourra véritablement concrétiser ce potentiel qu'en améliorant les conditions systémiques sous-jacentes et en reconstruisant son infrastructure innovante. Ceci nécessitera une stratégie patiente et cohérente à long terme.

La lourdeur du dispositif d'innovation chinois a en partie une origine historique : le système de R-D s'est développé à partir d'une conception de type soviétique fondée sur une mission, ce qui a ralenti la transition vers un système davantage axé sur le marché. La géographie joue également : de nombreux îlots d'excellence mènent leurs activités de manière indépendante, sans former un ensemble unifié. La carte révèle également que les centres d'innovation les plus dynamiques sont situés le long de la côte Est, alors que les installations de R-D dans les provinces de l'Ouest et du centre du pays sont rares. Là encore intervient le facteur historique : bon nombre de ces sites ont été choisis pendant la guerre froide, leur éloignement par rapport aux pôles économiques importants étant censé les protéger.

Aujourd'hui, ces sites témoignent d'une croissance économique inégale. Dans les provinces intérieures de Yunnan et de Guizhou, où le PIB par habitant est nettement inférieur à la moyenne, les dépenses de R-D ne représentent respectivement que 0,7 % et 0,5 % du total national, tandis qu'à Beijing, où le PIB par habitant dépasse 2 500 dollars US, leur part est supérieure à 16 %. Un rééquilibrage serait bénéfique pour l'innovation, mais aussi, comme le soulignent les autorités, pour la cohésion sociale.

Il faut ensuite remédier aux inefficacités à l'intérieur même des centres de R-D, notamment dans les entreprises publiques traditionnelles. Au lieu de les gérer par le haut de manière bureaucratique, les autorités seraient avisées de laisser plus d'initiative à des acteurs fonctionnant selon les lois du marché. Dans un système moderne d'innovation, les pouvoirs publics peuvent toujours influer sur la recherche en devenant un important client de R-D, comme c'est le cas aux États-Unis, mais ils doivent aussi mettre en place l'infrastructure nécessaire.

En premier lieu, il faudrait relier les îlots d'innovation, et ouvrir des milliers de parcs scientifiques et technologiques en promouvant des réseaux de partage des ressources humaines et matérielles. Une meilleure coordination nationale et régionale, assurée par des lignes directrices ou la création d'une agence indépendante, pourrait permettre d'éviter un double emploi coûteux. Les autorités pourraient s'inspirer des « pôles de compétence » définis par l'OCDE pour assurer la coordination à long terme entre les organismes de recherche publics, les entreprises et les universités.

Le rôle des universités mérite aussi l'attention. Celles-ci représentent un dixième des entreprises scientifiques et technologiques, et sont à l'origine d'un brevet sur cinq. Mais depuis 2000, les effectifs d'étudiants en science et ingénierie baissent. La population vieillit et, si aucune mesure n'est prise, la diminution du nombre de diplômés scientifiques pourrait affaiblir la position de la Chine dans le domaine de la R-D.

Les soutiens institutionnels de la R-D – banques, cadres juridiques, interfaces industrie/universités – doivent aussi être modernisés pour répondre à un environnement d'innovation évolutif et fondé sur le marché. Il s'agit d'inciter davantage de PME à investir dans l'innovation, de favoriser l'amélioration de la gouvernance d'entreprise pour que les responsables, et non les dirigeants politiques, pilotent leurs propres recherches, et d'offrir aux entrepreneurs scientifiques un environnement sûr.

La protection des droits de propriété intellectuelle est ici le maillon faible. Signataire de l'ADPIC (Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce), la Chine respecte la réglementation internationale, mais les infractions continuent de miner le système. La difficulté réside dans l'application de la réglementation. Cette situation décourage les investisseurs, chinois comme étrangers. Pire encore, les violations de DPI posent des risques pour la santé et la sécurité des consommateurs et portent atteinte à la réputation des entreprises chinoises. Le gouvernement ainsi que l'Office chinois des brevets durcissent leur position, mais l'assainissement du système demandera du temps et des efforts.

Aux yeux de nombreux historiens et scientifiques, l'éclat de la civilisation chinoise tient à « l'autre manière » qu'ont les Chinois de faire de la science. Selon Joseph Needham, les innovateurs chinois n'ont simplement pas traduit leur savoir en langage mathématique, ce qui les a écartés du dialogue scientifique. Que cela soit le cas ou non, l'économie mondiale a changé et la Chine aussi. En fin de compte, les Chinois sont engagés dans une démarche de renforcement de leur capacité d'innovation, à la fois en expérimentant leur propre stratégie et en s'inspirant des pays avancés de l'OCDE. Si la Chine parvient également à corriger ses défauts systémiques sous-jacents, elle pourrait bientôt être en mesure de s'imposer au coeur du débat scientifique, mais aussi de faire reculer les limites de la connaissance. RJC/LT

Références         

OCDE (à paraître), Reviews of Innovation Policy: China, Paris.       

Voir le rapport de synthèse sur www.oecd.org/sti/innovation/reviews/china ou contacter les principaux auteurs du rapport : Jean.Guinet@oecd.org, Gernot.Hutschenreiter@oecd.org et Gang.Zhang@oecd.org.          

©L'Observateur de l'OCDE n°263, octobre 2007

19.3.08

Start-up et projets innovants dans la mobilité urbaine

Mardi 25 mars 2008 de 18H15 à 21H00 Amphi C du CNAM

En coopération avec Silicon Sentier, association de start-up

Les services mobiles ou « nomades » constituent un champ d'innovation extrêmement dynamique. Présentation et analyse d'une demi-douzaine de projets innovants actuellement en développement à Paris : terminal « papier électronique », projet MYHT, jeu collectif en milieu urbain, Je chante pour toi, projet de diffusion de chansons personnelles, MiaouCard, message lié à un cadeau, projets de m-tourisme, systèmes de Flashcodes audio, texto et vidéo. Quatre de ces projets sont portés par des start-up : Cityzeum (Julien Laz), M21 (Malo Girod de l'Ain) et XiLabs (Ivo Flammer), dont les dirigeants présenteront leurs stratégies de décollage.

Quatre de ces projets sont portés par des start-up : Cityzeum (Julien Laz), M21 (Malo Girod de l’Ain) et XiLabs (Ivo Flammer), dont les dirigeants présenteront leurs stratégies de décollage.

Vous pouvez consulter le programme du Printemps 2008 sur le site http://www.emailstrategie.com/redirect.asp?id_email=3b77c49479c546ee844d9258c6bf9947&id_lien=184592

18.3.08

Natura, salon de l'innovation bio et écologique

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Nature, alimentation, artisanat, bien-être, cosmétiques bio... tous les thèmes du bio sont abordés dans la 19ème édition de ce salon qui se tiendra à Rezé près de Nantes, du 28 au 31 mars 2008. 

De nombreux exposants dans tous les domaines de l'écologie seront présents. Dans le domaine de l'habitat écologique, on pourra s'informer sur les énergies renouvelables, les produits d'entretiens, les éco-carburants, les éoliennes, la géothermie, les chauffe eau solaires, le traitement de l'eau, les matériaux écologiques... autant de thèmes qui tournent autour de la construction et de la maison saine avec de nombreux professionnels présents.

Le salon Natura, c'est aussi un "salon marché" qui présente des produits alimentaires bons et bio, des propositions et des idées pour un habitat écologique et sain, pour la préservation de l'environnement et l'utilisation de produits innovants.

Avec 270 exposants sur 5000 mètres carré, le salon Natura est un rendez-vous à ne pas manquer si l'on s'intéresse au bio, si l'on souhaite connaitre les produits bio près de chez soi ou discuter avec des personnes engagées dans l'écologie.

Plus d'informations : http://www.salon-natura.com/

17.3.08

Grenelle de l'industrie et de l'innovation - FIGARO

Pour un «Grenelle de l'industrie et de l'innovation»

www.lefigaro.fr
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12.3.08

L'Institut européen d'innovation et de technologie sera installé dès cet été

Le Parlement européen a entériné mardi 11 mars la position commune arrêtée par le Conseil sur la création de l'Institut européen d'innovation et de technologie (IEIT) dont les travaux pourraient débuter dans deux ans. Présenté comme l'équivalent du fameux Massachusetts Institute of Technology (MIT) américain, l'IEIT bénéficiera d'une enveloppe de "démarrage" de 308,7 millions d'euros, notamment pour garantir le financement de Galileo. Mais la Commission européenne estime qu'il nécessitera un budget de 2,4 milliards d'euros pour six ans, financés par des ressources publiques et privées.
Dirigé par un comité directeur de dix-huit membres nommés d'ici juin 2008, l'institut fonctionnera sur la base de partenariats dénommés "communautés de la connaissance et de l'innovation" (CCI) associant chercheurs, industriels et universités. "Chaque CCI devrait être composée d'au moins trois organisations partenaires établies dans au moins deux Etats membres différents et compter au minimum un établissement d'enseignement supérieur et une société privée", précise le Parlement européen. Les deux ou trois premières CCI devraient voir le jour dans les dix-huit mois suivant la mise en place de l'institut (soit début 2010) dans les domaines des énergies renouvelables, du changement climatique ou des nouvelles technologies. D'autres CCI seront sélectionnées après l'adoption du premier "programme stratégique d'innovation" (PSI), laquelle interviendra avant le 30 juin 2011. Le PSI sera ensuite renouvelé tous les sept ans.
Le siège de l'institut n'a pas encore été arrêté mais trois villes sont pressenties :  Wroclaw, en Pologne, Budapest, la capitale hongroise, et Munich.
 

4.3.08

Révision de la stratégie de Lisbonne et croissance en Europe : cap à l'Est !

L'enjeu économique et social est aujourd'hui central pour l'opinion publique européenne. Or, si la dynamique de la construction européenne fut largement basée sur la nécessité de la reconstruction après-guerre et la poursuite d'une amélioration des conditions de vie, elle semble peiner à trouver un second souffle dans le contexte de la mondialisation, notamment après le semi-échec de Lisbonne. Quelles sont les perspectives de la relance économique dans l'Europe à 27 ? Quels sont les enjeux de l'après-Lisbonne ?

Il faut replacer l'agenda de Lisbonne, destiné à dynamiser l'économie européenne au tournant du nouveau millénaire, dans son contexte historique.
Tout d'abord, notons que cette idée d'une « économie la plus compétitive du monde à l'horizon 2010 » a été décidée, voire structurée, pour une Union européenne qui ne comptait encore que 15 Etats membres, tous riches mais en butte aux premières secousses de la mondialisation.
Par ailleurs, cette mise en œuvre d'une nouvelle dynamique pour l'Union a été autant une manière de se donner des objectifs que de contourner les difficultés institutionnelles de l'Union. En effet, elle a devancé d'un an le traité de Nice, semi-échec dans l'adaptation du mécano institutionnel européen à l'élargissement prévu pour 2004.
Depuis, la question institutionnelle européenne à travers le traité de Nice en 2001, la déclaration de Laeken la même année puis les négociations de la constitution européenne avant son échec en 2005 ont largement occupé l'agenda européen. Cette véritable « bataille des institutions » a focalisé l'attention des élites européennes sur son fonctionnement plutôt que sur ses politiques, dévalorisant ainsi l'objectif prioritaire de Lisbonne.
La revue de la Stratégie de Lisbonne à mi-parcours en 2004, au moment du grand élargissement, a largement souligné les faiblesses des réalisations européennes en regard des objectifs ambitieux que l'UE s'était donnée.
 
Les méthodes novatrices de la Stratégie de Lisbonne, issues de celles qu'avait inaugurées la Stratégie européenne pour l'Emploi, furent basées sur la « Méthode ouverte de coordination » (MOC). Cette dernière, ancrée dans les discussions théoriques sur la « gouvernance », fut définie comme un subtil mélange de définition en commun d'objectifs, de mise en œuvre nationale, de revue commune des résultats et de diffusion des meilleures méthodes. Cette innovation institutionnelle par rapport au modèle habituel de la « méthode communautaire » - définie comme le monopole de proposition de la Commission puis la co-législation du Conseil de l'UE et du Parlement européen – ne donna pas les résultats escomptés.
Ainsi l'on peut penser que l'addition d'objectifs mal coordonnés entre eux et de l'inauguration d'une méthode qui n'incite pas réellement à une véritable coordination européenne ne pouvaient simplement pas conduire à la réalisation des objectifs de Lisbonne.

Néanmoins, une autre perspective est possible. Elle consiste à penser que les sujets mis en cause par les objectifs de Lisbonne (compétitivité, réforme des systèmes de formation, coordination des systèmes sociaux, politique fiscale etc …) sont de toute façon des matières trop sensibles pour être traités par la méthode communautaire et que la mise en place de la MOC permet in fine une certaine « européanisation » de ces questions.
L'autre paramètre de cette équation est géographique : alors que la Stratégie de Lisbonne a été instaurée dans une Europe à 15, quelle est sa vocation dans une Europe dont le nombre d'Etats a quasiment doublé ?
Les 12 nouveaux Etats membres sortent d'une décennie d'intenses transformations économiques et sociales. Dans cette perspective, la Stratégie de Lisbonne permet de maintenir la pression mais aussi de créer un échange de bonnes pratiques, notamment dans ces Etats assez neufs qui rebâtissent des systèmes sociaux. Il faut néanmoins noter que les enjeux d'une économie européenne qui agit sur la mondialisation plutôt qu'elle ne la subit sont très différents, pour l'instant, à l'Ouest et à l'Est du continent.

Dans cette perspective, quels défis communs sont à surmonter demain par les Européens ?

Tout d'abord, la transformation des trois préoccupations majeures de Lisbonne (compétitivité, solidarité et durabilité) en objectifs concrets paraît être l'une des difficultés majeures de l'équation européenne dans la mondialisation. Or, comme le soulignent de nombreux analystes au nombre desquels Zaki Laidi, l'Europe a un rôle fondamental à jouer dans ce domaine pour les décennies à venir. Devenir le phare d'une croissance maîtrisée et durable, basée sur l'innovation plutôt que sur la course à la production à bas coûts, est l'une des principales utopies que l'Europe pourrait se donner comme idéal. Tout repose sur l'innovation.

Par ailleurs, l'amélioration des modes décisionnels de la MOC devrait permettre une meilleure coordination des politiques nationales, dans les domaines cruciaux de la réforme générale des politiques publiques dans les Etats membres.
Entre respect des particularités nationales, pour lesquelles l'adoption d'un modèle unique est contre-productive, et nécessité d'une action commune dans la mondialisation, la question de la « gouvernance » reste centrale.
La difficulté de mettre en œuvre une politique économique et industrielle européenne qui soit le vis-à-vis de notre politique monétaire commune en est l'exemple éclatant. Là encore, les Européens devraient faire montre de leur formidable capacité à innover en matière décisionnelle : de la diversité naît l'innovation, de l'innovation doit résulter une nouvelle capacité collective d'agir.

Pour la mobilisation générale, le moment semble propice : Lisbonne devrait redonner un souffle à Lisbonne ! En effet, la ratification du Traité de Lisbonne devrait permettre de clore la question institutionnelle au moins pour quelques années et ouvrir une fenêtre d'opportunités pour une réflexion sur l'après-stratégie de Lisbonne.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet échec est-il en partie celui d'une série d'objectifs contradictoires ? On peut le penser. En effet, la volonté de faire de l'économie européenne – si l'on peut en parler au singulier – une « économie de la connaissance » basée sur l'innovation, combinée à la conviction d'un nécessaire renforcement du modèle social européen et l'intégration d'une forte composante de développement durable dès 2001 ont créé un maelstrom confus dans lequel chaque Etat a pu trouver ce qu'il y cherchait.
 

3.3.08

www.innovating-regions.org

Companies and other innovation actors principally work and interact at local level. Regions are therefore at the front line in the delivery of innovation support to enterprises. The Innovating Regions in Europe (IRE) network was created by the European Commission in the mid-1990s. Its aim is to facilitate exchange of experience and good practice among European regions that are enhancing their capacity to support innovation and competitiveness among regional firms through the development and implementation of regional innovation strategies and schemes. Around 235 member regions are gathered in the IRE network with the following mission statement:

"Strengthening the global competitiveness of European regions by promoting innovation policies, and providing a unique platform for regions to cooperate and learn from each other."

The IRE network is open to all European regions that are committed to developing their regional innovation systems.

Regional innovation strategies making a difference

The majority of the IRE regions have undertaken Regional Innovation Strategy (RIS) projects with support from the European Commission. The RIS projects help regions to optimise their innovation capacity and strengthen the regional innovation system. In many regions, the RIS project has been the starting point for successful initiatives boosting innovation.

Many regions are interested in getting a better overview of the actual results of their innovation strategies. Eight Regional Innovation Policy Impact Assessment and Benchmarking projects are being undertaken to help assess the impact of regional innovation policies and strategies, and to create instruments for inter-regional benchmarking. Other IRE projects are also carried out to strengthen regional innovation.

The IRE network - your gateway to European innovation knowledge

Over the past decade, IRE member regions have generated a wealth of experience regarding regional innovation schemes and activities. The IRE network gives European decision-makers and innovation practitioners access to knowledge from all over Europe. A range of services - such as conferences and workshops, identification of experts and partners, tailor-made information on relevant good practice, etc - delivered by the IRE Secretariat provides member regions with new tools, schemes and inter-regional learning opportunities on innovation promotion. Three IRE working groups of regions work together on the topics of regional innovation systems, knowledge transfer between universities and enterprises, and innovative clusters. These working groups produce policy recommendations that can be used by other regional innovation actors.

Mois de l’innovation: Le Programme Cadre pour la Recherche et le Développement européen (PCRD 2007)

Le "Business Mag", le magazine vidéo des entreprises d'Ile de France, a souhaité décrypter les nombreux statuts et les nombreuses aides disponibles pour les entreprises au regard de leurs investissements en R&D. Suite de nos entretiens aujourd'hui avec un focus sur l'ambitieux programme européen, le PCDR 2007.

Le PCRD, Programme Cadre pour la Recherche et le Développement, a été créé en 1984 afin de doter l'Union Européenne d'un outil d'implémentation de la politique européenne en faveur de la Recherche.

Le PCRD actuel, le 7ème, lancé en 2007, financera des projets collaboratifs européens à hauteur de 50 milliards d'euros et ce jusqu'en 2013.

pour voir la video: http://idfmedias.fr/entreprisesidf/02/2008/business-mag/mois-de-linnovation-le-programme-cadre-pour-la-recherche-et-le-developpement-europeen-pcrd-2007/

source: http://idfmedias.fr/entreprisesidf/02/2008/business-mag/mois-de-linnovation-le-programme-cadre-pour-la-recherche-et-le-developpement-europeen-pcrd-2007/

Alma Consulting Group

Oséo place 2008 sous le signe de l’innovation

L'établissement public dédié au financement et à l'accompagnement des PME a présenté le 29 janvier son bilan 2007 et ses perspectives pour l'année 2008. Au programme : innovation, développement à l'international et mise en relation.

Le défi était de taille : mettre en avant des résultats prometteurs pour Oséo, établissement public dédié à l'accompagnement et au financement des PME, tout en faisant avaler la pilule de la disparition de l'ex-Agence de l'innovation industrielle (AII). En effet, l'établissement né du rapprochement de l'Agence française de l'innovation (Anvar), de la Banque de développement des PME (Bdpme) et de la Société française de garantie des financements des PME (Sofaris), est désormais la seule structure publique sur le créneau de l'aide aux PME et entreprises innovantes. Quelques semaines après que l'AII ait été sacrifiée, début janvier, après deux ans d'existence, Nicolas Sarkozy ayant décidé de la dissoudre au sein d'Oséo. L'Agence de l'innovation industrielle était née en 2005, dans la lignée d'un rapport remis à Jacques Chirac, intitulé « Pour une nouvelle politique industrielle », issu du groupe de travail animé par Jean-Louis Beffa, PDG de Saint-Gobain. Le rapport soulignait alors la nécessité de «lancer des grands programmes structurants, à l'image de ce que furent, entre autres, Airbus, Ariane, le nucléaire, le plan calcul, le TGV, le Minitel et le téléphone ». Or, en 2007, l'Agence n'a validé que six projets, sur les quinze qui devaient être retenus initialement. Et certains dossiers sont toujours bloqués à Bruxelles plus d'un an après avoir été validés par l'AII. C'est le cas de la voiture hybride DHi de PSA Peugeot Citroën, par exemple.

Recentrage sur les PME innovantes

Indéniablement, Oséo a connu en 2007 une certaine progression de son activité. Avec 62 000 entreprises financées, soit une hausse de 7% par rapport à 2006. Mieux, le nombre d'entreprises innovantes accompagnées a augmenté de 15% sur un an et de 40% sur deux ans. Cette année, Oséo veut mettre l'accent sur l'accompagnement des PME innovantes ou à fort potentiel de croissance « pour faire émerger des entreprises de plus grande taille », souligne François Drouin, nouveau président d'Oséo. L'année dernière, l'institution financière avait déjà attribué 366 millions d'euros d'aides à l'innovation et proposé plusieurs sortes de produits aux PME innovantes : essentiellement des avances remboursables, en hausse de 82% (près de 300 millions d'euros), des fonds communs de placement dans l'innovation (+ 58%, pour 250 millions d'euros), ainsi que des fonds de garantie innovation, et des subventions.
En 2008, Oséo veut mobiliser 800 millions d'euros au profit de l'innovation dans les PME. Avec pour ambition de financer « plusieurs dizaines de projets, d'un montant unitaire pouvant aller jusqu'à 10 millions d'euros ». Autre objectif, les financements des investissements immatériels viendront compléter les moyens déjà mobilisés pour relancer la croissance des PME en France.

Aides spécifiques pour les PME innovantes

Autre volet, Oséo souhaite débloquer une enveloppe de 100 millions d'euros sur les projets développés au sein des pôles de compétitivité. De fait, l'organisme aura pour mission à partir du 1er janvier 2009 de gérer le Fonds unique interministériel, annoncé par le Président de la République, le 7 décembre dernier.
Concrètement, les PME innovantes auront accès à des avances remboursables et des subventions, ou des prêts participatifs d'amorçage, ou encore des contrats de développement innovation. Enfin, Oséo a lancé en septembre 2007 « l'Avance + jeune entreprise », destinée aux entreprises de moins de trois ans travaillant avec des grands donneurs d'ordre, publics ou privés. Egalement, « nous voulons mettre en place des aides à l'export, par exemple pour des entreprises voulant créer une filiale hors Europe. Oséo remboursera l'entreprise à hauteur de 50% si elle fait faillite », explique François Drouin. Toujours pour faciliter le partenariat entre PME et grands comptes, l'établissement public entend développer les aides aux projets « Passerelles », financés de façon tripartite par les PME, les grandes comptes et Oséo. Sa caractéristique étant qu'il incite les grands comptes à participer au financement des programmes de R&D dans les PME.
Enfin, pour répondre aux besoins des porteurs de projets, des PME innovantes et des grands groupes, Oséo va compléter ses services en ligne de mise en relation.
Dans un premier temps, la bourse de technologies, base d'offres de technologies brevetées issues de la recherche publique française, lancée en septembre dernier (http://technologie.oseo.fr), sera renforcée par le biais de nouveaux partenariats. Par ailleurs, un service de mise en relation entre investisseurs et entreprises devait être lancé sur le site web d'Oséo.

source: Capucine COUSIN