29.10.09

Les grands groupes misent toujours sur l'innovation

Le premier français du classement, Sanofi-Aventis, arrive au dixième rang mondial.

La crise n'a pas contraint les grands groupes à sacrifier la recherche . Selon l'étude « Global Innovation 1 000 » réalisée par le cabinet de conseil en stratégie Boz & Company, les 1 000 entreprises mondiales cotées dépensant le plus en recherche ont investi 532 milliards de dollars en 2008 dans ce domaine. Soit une augmentation de 5,7 % pour une progression de 6,5 % du chiffre d'affaires. Deux firmes sur trois ont augmenté leurs dépenses, alors que 34 % ont enregistré des pertes. « Une réduction des efforts d'innovation serait comparable à un désarmement unilatéral en pleine guerre mondiale », explique Barry Jaruzelski, partner chez Boz & Company.

Engagées dans une partie difficile, les sociétés misent sur l'innovation pour préparer l'après-crise. « La récession est un catalyseur », résume Adalio Sanchez, un dirigeant d'IBM. Mais le ralentissement économique a provoqué des changements. Les firmes réduisent la recherche fondamentale et font porter leurs efforts sur le lancement de produits.

Au hit-parade mondial 2008 de l'innovation, le constructeur automobile japonais Toyota conserve la première place avec 9 milliards de dollars d'investissement. Le fabricant de portables finlandais Nokia se hisse à la seconde place. Il n'était que quatrième en 2007. Le laboratoire suisse Roche Holding, huitième il y a deux ans, s'impose à la troisième place. Le premier français est le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis à la dixième place. Trois sociétés sont chassées du top 20 mondial : le japonais Matsushita, acquis par Panasonic, Merck et Sony, remplacés par Siemens et Cisco.

Baisse dans l'automobile

Toutes les régions du monde ont poursuivi leurs efforts. L'Europe et l'Amérique du Nord conservent leur suprématie avec 385 milliards de dollars contre 5 milliards de dollars pour la Chine et l'Inde. La France se situe ainsi au quatrième rang mondial derrière les États-Unis, le Japon et l'Allemagne avec 31,5 milliards de dollars. Une somme sensiblement égale à celle de 2007 (31,3 milliards de dollars).

Tous les secteurs n'ont pas réagi de la même manière. Dans le logiciel et Internet, huit des dix premiers groupes qui misent sur la recherche ont augmenté leurs dépenses. Dans l'automobile, six constructeurs sur dix ont réduit la voilure. L'aérospatiale et la défense sont les seuls à diminuer (2,3 %) leurs investissements.

source : http://www.lefigaro.fr/economie/2009/10/29/04001-20091029ARTFIG00409-les-grands-groupes-misent-toujours-sur-l-innovation-.php

28.10.09

Le capital risque aux Etats-Unis et le financement de l'innovation : réalités et tendances

Aux Etats-Unis, le capital risque est une véritable industrie qui conditionne dans une large mesure le financement de l'innovation. Le capital risque est également une singularité américaine : c'est en effet aux Etats-Unis, dans la région de Boston que cette industrie est née à la fin des années 1920. Pour la petite histoire, et les américains voient en lui l'une des dix personnalités qui ont changé le monde des entreprises au XXème siècle, c'est le français Georges Doriot qui est à l'origine de ce mouvement qui mobilisait il y a encore quelques mois près de 30 milliards de dollars. Ce montant considérable faisait des Etats-Unis le premier pays du monde à disposer de telles ressources privées pour alimenter l'innovation et la croissance future. A titre de comparaison, le marché français du capital risque est estimé à quelques 700 millions d'euros en 2008.

Cette étude se concentre sur le fonctionnement et l'avenir du capital risque. Ce segment du capital investissement, représentant plus de 28 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2008, concerne particulièrement les jeunes pousses technologiques à fort potentiel de croissance dans les premières phases de leur développement. Le capital risque a déjà permis à des sociétés aussi renommées qu'Apple dans l'informatique ou encore Genentech et Medtronic dans le secteur de la santé de se développer avec succès. Au capital risque s'ajoutent d'autres sources de financement : les jeunes entreprises innovantes peuvent bénéficier de financements complémentaires de la part des investisseurs providentiels ("business angels"), des investisseurs institutionnels et des seconds marchés.

L'activité du capital risque accuse une néanmoins une très forte baisse aux Etats-Unis. Polarisé géographiquement sur la Californie et le Massachusetts, le capital risque privilégie actuellement les dossiers de sociétés impliquées dans les technologies "vertes" aux dépens des jeunes pousses dans les biotechnologies. Avec la réduction de l'activité du capital risque coïncide une réflexion sur la pérennité et l'efficacité du modèle américain de financement de l'innovation.

Ce document présente tout d'abord les principales composantes du capital risque aux Etats-Unis puis une analyse du fonctionnement des sociétés de capital-risque, complété par une étude des perspectives d'avenir du secteur. Le financement par les "business angels", les partenaires stratégiques et autres contacts industriels ne sera pas abordé ici. La liste des entreprises de capital risque aux Etats-Unis et des recommandations à destination des entrepreneurs qui souhaitent les approcher sont disponibles en annexe.

Ce travail s'adresse à toutes les personnes qui s'intéressent au financement de l'innovation et au fonctionnement du capital risque aux Etats-Unis. Les événements financiers de l'automne 2008 sont également abordés mais sous l'angle des conséquences sur le marché du capital risque et sur l'innovation en général.

Auteurs: GIBAUD Nicolas - MYNARD Antoine - MALKI Fatna
Publié le 1/08/2009 - 27 pages - pdf 1,5 Mo

Téléchargez gratuitement ce rapport au format pdf :
http://www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm09_064.htm

23.10.09

EU should create venture capital fund, say experts

The European Investment Fund (EIF) should be expanded to fund corporate ventures and innovation projects, according to a panel of experts brought together by the EU executive.

The group, which includes policymakers and leading thinkers from the world of innovation, said the EIF should be used to accelerate pan-European venture capital funds. The EIF's role should be broadened to create funds "with the critical mass of resources and expertise to operate on a transnational basis funds and specialise in future growth markets". A report produced by the panel is the result of an online brainstorming session on the future of innovation in Europe and is expected to have a major influence on the shape of the European Innovation Act, which will be launched in spring 2010.

The group says venture capital funds backed by the EIF must attract sustainable co-investment from the private sector and should be free from political interference from Brussels or EU governments. Incentives are also required to create a functioning EU market for intellectual property, which would allow universities, public research organisations and small companies to find partners and to access the unused intellectual property of larger players.

Broaden concept of innovation

The group wants a broader definition of innovation which would encompass community-based innovation and reforms in the public sector.

"Scale and speed are everything in innovation," according to the report, but more work is needed to accelerate the adoption of new technologies, especially in the public sector.

EU directives and regulations must support innovation, according to the expert panel, and public procurement should be reformed to encourage innovative proposals. On a practical note, the report says every household, business and public building in Europe should have "ultrafast" broadband and smart energy grid connections.

"We propose that the EU commits to universal access to ultrafast broadband and smart grids, implements an integrated, cross-border investment strategy, and combines infrastructure projects with support for innovative services and open access," the group suggests.

Information exchange via new Web 2.0 tools will feed innovation, according to the experts, who say boosting collaboration will increase innovation.

"We propose to create and network innovation labs, invest in cultural and creative institutions, organisations and networks, reinforce the role of brokers and intermediaries, develop a major prize for innovative localities, and stimulate universities and public research centres to be more open and international," the report says.

Position :


Charles Leadbeater, a leading author on innovation and creativity, said innovation comes from people combining their different ideas "to create new recipes for how we make products and provide services".

"Increasingly this process of combination involves consumers as participants or even instigators of this process. Innovation is driven by creative collaboration as much as by competition, it is something you do with people rather than to them. This report - incisive, imaginative and inspiring - captures the essence of this approach and so is essential reading for anyone who cares about Europe's future."

Ann Mettler, executive director and co-founder of the Lisbon Council, said Europe has a chance to reinvigorate innovation policy.

"This report will undoubtedly be remembered as a turning point in EU innovation policy. Never before has a group of eclectic thought leaders and successful practitioners been so frank in their diagnosis, so forward-looking in their prescription and so caring for Europe's collective future – a future that is ours to shape, and that must be built on a holistic endeavour of societal renewal," she said.

Mettler warned that Europe is in danger of becoming more risk-averse just at the moment when a more innovative, experimental approach is needed. "This blueprint is the first of its kind that not only provides a strategic vision but also a concise plan, as well as an intricate understanding that 21st century innovations can only thrive in a collaborative, open and interdisciplinary space where new ideas are celebrated and bold entrepreneurial activities rewarded," she said.

Andreas Pyka, professor of Innovation Economics at the University of Stuttgart-Hohenheim and president of the Lisbon Civic Forum, said that considering innovation as a comprehensive process encompassing all of European society can help transform Europe into "a knowledge-based and future-oriented economy".

The British Chamber of Commerce said improving access to public financing for innovation by business should be a high-priority for the EU.

"The acceleration of pan-European venture capital funds is a positive development, however it is important that SMEs have equal access to these funds as is the case large firms. There is also a real need to address the issue of how we fund small, innovative but higher risk companies."

source : www.euractiv.com


22.10.09

Création de GE Capital

GE Capital est la nouvelle division du Groupe GE spécialisée dans les solutions de financement aux entreprises. GE Capital a pour vocation d'accompagner le développement des entreprises, petites entreprises comme grands comptes, à travers des solutions de financement innovantes et sur mesure. A l'heure où l'accès au crédit s'avère être un défi majeur pour les entreprises, la nouvelle entité, plus efficace et performante, a pour mission d'offrir des solutions de financement alternatives aux entreprises françaises.

Avec 130 ans d'expérience dans l'industrie mondiale et plus de 40 ans en France dans le monde de la finance, GE Capital est un acteur de poids sans égal sur le marché : le premier groupe financier indépendant des réseaux bancaires en France.

Dans une période où le financement est un enjeu crucial pour le développement des entreprises, GE Capital, partie prenante de l'économie française, se présente comme un partenaire de choix des organisations, répondant de manière plus proche et plus efficace à leurs besoins de financement. Dans le contexte actuel, le soutien aux PME constitue un axe particulièrement fort de la stratégie de GE Capital, qui s'engage auprès d'elles.

Les partenariats public-privé, un axe stratégique

Afin de soutenir la croissance des entreprises françaises, GE Capital développe une politique de partenariats avec des acteurs institutionnels français et européens.
GE Capital a établi des liens de proximité et récemment mis en place un partenariat avec OSEO, visant à faciliter l'octroi de crédits aux petites entreprises.
Thierry Willième, Président de GE Capital, ajoute : « Un des axes clés de la stratégie de GE Capital, est la mise en place de partenariats public-privé. Dans une situation économique sensible, nous avons choisi d'unir nos forces avec les pouvoirs publics afin de contribuer le plus efficacement possible au développement de la croissance des entreprises françaises. »
Ces partenariats s'inscrivent dans la politique de soutien au développement des entreprises, et particulièrement des petites entreprises, menée par le Groupe.
Parallèlement, GE Capital est signataire d'une charte de bonne conduite développée étroitement avec la CGPME en faveur des entreprises françaises.

source : http://capactu.com/?p=2863

18.10.09

1st European Innovation Summit “Strengthening Europe’s Innovation Performance”

Brussels, 16 October 2009 – On 13 and 14 October the first European Innovation Summit (EIS) took place at the European Parliament, bringing together some 600 stakeholders of the European Innovation Ecosystem, including representatives from the European Institutions, 33 exhibiting organisations and more than 120 speakers with complementary expertise and backgrounds from the public, private and academic sectors. In his keynote speech during the Welcome Reception Commission President José Manuel Barroso emphasised the importance of innovation for the new Commission and expressed his satisfaction to be part of the summit: "I am very happy to be here at this first edition of the European Innovation Summit and I am very pleased to know that it is has been a success during the first day, this Knowledge4Innovation initiative."

Organised by the Knowledge4innovation platform, the event aimed at discussing priorities and developed recommendations for a new European innovation agenda. As a major highlight of the concluding partner dinner, MEP van Nistelrooij presented the political members of the Lisbon Forum Governing Board that together with an equal number of K4I stakeholders will conceive and approve the future programme of the Forum. These MEPs include: Alojz Peterle (EPP/SLO), Paul Rübig (EPP/AT), MEP Edit Herczog (S&D/HU), Antonio Correia de Campos (S&D/PT), Ioannis Tsoukalas (EPP/GR), Pilar del Castillo Vera (EPP/ES), Silvia-Adriana Ticau (S&D/RO), Danuta Hübner (EPP/PL), Jorgo Chatzimarkakis (ALDE/DE), Alexander Alvaro (ALDE/DE), Lidia Joanna Geringer de Oedenberg (S&D/PL).
 
Knowledge4Innovation (K4I) is a platform for debate on the future of innovation in Europe bringing together actors from the public, private and academic sectors in a permanent dialogue on how best to foster European Innovation policies. Regular debates on innovation among Members of the European Parliament and members of the K4I platform are organised throughout the year within the framework of K4I's policy dialogue instrument – the Lisbon Forum. www.knowledge4innovation.eu
 

Les Universités doivent s'orienter vers une recherche pragmatique

Les Universités doivent s'orienter vers une recherche pragmatique afin de répondre aux besoins des entreprises.

C'est une évidence : l'Europe n'atteindra pas d'ici à 2010 l'objectif de 3 % de R&D par rapport au PIB fixé en 2000 par l'Union européenne (sous le nom de « Stratégie de Lisbonne »). La France fait partie des « mauvais élèves » : les dépenses de R&D qui représentaient 2,06 % du PIB en 1995 en étaient à 2,2 % du PIB en 2007. Principal coupable, d'une part la gestion des financements publics et d'autre part l'absence de structures capables de générer un flux croissant de financements privés pour la recherche appliquée.

Deuxième constat, l'avènement des techniques de l'information et de la communication (TIC), ainsi que l'émergence des biotechnologies et des nanotechnologies ont bouleversé la classification traditionnelle des domaines scientifiques et technologiques. Parue en 2007, la classification révisée du manuel de Frascati dresse justement la liste des nouvelles sources des domaines scientifiques et technologiques.

En conséquence depuis une décennie, grâce à l'avènement des nouvelles technologies d'une part et la difficulté des pays européens et d'Amérique du Nord à se lancer dans une politique totale d'innovation d'autre part, la frontière entre les pays dits « développés » et les anciens pays du tiers monde a quasi disparu pour laisser la place aux pays en voie de développement, tels que la Chine, l'Inde ou le Brésil.

Depuis, les firmes européennes et américaines se sont engagées dans un processus obligatoire d'innovation leur permettant de rester compétitives par rapport à la concurrence dans un contexte global. Désormais le but est une course contre la montre afin de maintenir cette avancée technologique et de répondre à des enjeux majeurs :

  • Premier enjeu : réduire le time to market. De l'idée au produit, le temps doit être le plus court possible au risque de se faire imiter voire, pire, dépasser.
  • Deuxième enjeu : repositionner l'effort de R&D entre la recherche dite fondamentale, principale activité des universités des pays occidentaux, vers une recherche appliquée aux besoins des firmes.
...
 

L'Île-de-France inaugure la plateforme Financersaboite.fr

Une agora de l'innovation francilienne vient de naître. Portée par une trentaine de partenaires, le projet de plateforme Financersaboite.fr, de type réseau social, vise à mettre en relation porteurs de projets, entreprises et investisseurs. Présenté jeudi 15 octobre 2009 à la Cantine, il rassemble aujourd'hui plusieurs dizaines de communautés en réseau, 252 entreprises et 88 investisseurs.

Lancé en juillet 2009, Financersaboite.fr est animé par le Centre Francilien de l'Innovation en synergie avec le service « Oseo Capital PME » du groupe Oséo et par des pôles de compétitivité, incubateurs, Systèmes Productifs Locaux, pépinières, réseaux d'investisseurs providentiels, réseaux de business angels, fonds d'investissements territoriaux, fonds de prêts d'honneur, réseau d'accompagnement. Il est entre autres soutenu par la Région Île-de-France, CDC Île-de-France, Oseo Île-de-France, la DRIRE Île-de-France et CRCI Paris Île-de-France. Son objectif? Regrouper en un point unique et pratique tous les acteurs de l'innovation en Île-de-France.

Créée par l'association Silicon Sentier, La Cantine est un espace d'échange où sont régulièrement organisées des rencontres sur des thématiques diverses concernant les technologies de l'information, le Web, la robotique...

16.10.09

Pour innover, le Brésil combine investissement privé et public

Le pays va investir de fortes sommes dans l'innovation technologique d'ici 2010. Pour cela, le gouvernement privilégie le partenariat privé/public, le plus à même de stimuler la compétitivité et créer des emplois, explique-t-il.
 

Le gouvernement brésilien a annoncé, via son Secretariat for Social Communication (SECOM) qu'il s'attendait pour 2010 à un investissement global dans la recherche et l'innovation de 1,5 % du produit intérieur brut. Si l'on se fonde sur les chiffres de l'année 2008, cela correspond à près de 16 milliards d'euros. Fait intéressant : l'investissement commun - privé et public - est la stratégie choisie par le pays pour développer ce secteur. Les entreprises privées participeront ainsi pour moitié à cet effort financier, à hauteur de 0,65 % du PIB. "Nous sommes engagés à encourager et renforcer le partenariat entre académies et entreprises. Cela stimulera le développement technologique régional, augmentera la compétitivité des affaires et contribuera à la création d'emploi", explique Guilherme Henrique Pereira, secrétaire de Technological Development and Innovation, Ministry of Science and Technology (MCT).

Le rôle de l'Innovation Law

L'objectif : combiner les forces de ces deux mondes, pour stimuler l'innovation à travers le pays. A cet effet, plusieurs initiatives ont déjà été mises en place. La loi Innovation Law, par exemple, vise à promouvoir la coopération entre les deux secteurs, en fournissant des aides financières aux projets communs. Son but : encourager le partage de ressources et de capitaux. Adoptée au terme d'un échange entre les institutions, les entrepreneurs, les universités et les centres de recherche, elle est notamment implémentée dans l'état de Santa Catarina depuis juin dernier. La banque de développement publique fédérale BNDES représente une autre forme d'aide.

L'importance de la BNDES

"Notre institution possède une série de programmes pour contribuer au développement de l'industrie IT", explique Luciano Coutinho, président de l'organisme. Ici, il s'agit d'étendre la participation du secteur privé dans le marché, de promouvoir l'exportation, de favoriser l'internationalisation des entreprises. Et de renforcer les opérations des multinationales qui développent des technologies au Brésil ou utilisent le pays comme plate-forme d'exportation. Pour cela, la BNDES prévoit entre 2008 et 2010 d'investir 2 milliards d'euros. Mais également de continuer à financer la BNDES Card, qui facilite le crédit aux PME.

source : http://www.atelier.fr/veille-internationale/10/15072009/bresil-investissement-pib-technologies--38494-.html

5.10.09

Des relations Europe-Amérique latine rénovées

La Commission a présenté une politique renouvelée visant à renforcer le partenariat stratégique UE-Amérique latine. Dans sa communication « UE-Amérique latine : un partenariat entre acteurs mondiaux », la Commission fait le point sur les relations birégionales et décrit les cibles et objectifs pour les années à venir.


Dans la perspective du prochain sommet UE-Amérique latine et Caraïbes, qui aura lieu en Espagne au printemps 2010, elle recense et expose ses nouvelles orientations et recommandations stratégiques en vue de faire face aux défis posés aux deux régions, qu'il s'agisse de changement climatique, de crise économique et financière, de sécurité énergétique ou encore de migration. La Communication propose, en outre, la création d'une facilité d'investissement en Amérique latine, qui devrait avoir un effet de levier pour mobiliser des ressources d'institutions financières en vue du financement de projets dans des infrastructures énergétiques, et notamment en matière d'efficacité énergétique et de systèmes à énergie renouvelable, de transports, d'environnement et de cohésion sociale.

Mme Benita Ferrero-Waldner, membre de la Commission chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, a fait le commentaire suivant : « Cette communication est une mesure visible et tangible supplémentaire qui contribue au renforcement de relations déjà bien établies et florissantes. Elle témoigne du rôle de premier plan joué par l'Union européenne et l'Amérique latine sur la scène mondiale, notamment lorsqu'il s'agit de relever les défis posés par la crise économique et financière, le changement climatique et les migrations. En améliorant notre collaboration, nous contribuons directement à la paix et à la stabilité dans la région, ainsi qu'à son développement à venir, en augmentant la cohésion sociale, en renforçant la gouvernance démocratique et en approfondissant l'intégration régionale. À cet effet, la nouvelle facilité d'investissement offrira un plus large éventail d'investissements, en particulier dans les infrastructures, et permettra ainsi de créer de nouveaux emplois et de renforcer le développement économique dans la région. Je me félicite du signal clair que nous envoyons aujourd'hui concernant notre engagement à l'égard du partenariat stratégique conclu avec la région et je ne doute pas de la réussite du sommet UE-Amérique latine et Caraïbes, qui se tiendra en Espagne l'an prochain».


En 1999, lors d'une réunion à Rio de Janeiro, les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne et des pays d'Amérique latine et des Caraïbes (ALC) ont établi un partenariat stratégique entre les deux régions. La communication de ce jour, fondée sur l'expérience glanée au cours des dix dernières années, fait une série de recommandations stratégiques concrètes visant à consolider nos relations avec l'Amérique latine dans le cadre du partenariat stratégique UE-ALC. Elle contient quatre grandes orientations stratégiques pour l'avenir :

Intensifier et cibler le dialogue politique

Intensifier le dialogue politique sur les domaines prioritaires liés aux défis mondiaux, tels que les questions macro-économiques et financières, la sécurité et les droits de l'homme, l'emploi et les affaires sociales, l'environnement, le changement climatique, l'énergie, l'enseignement supérieur, les technologies et les innovations.

Développer et consolider le mécanisme de coordination et de coopération UE-ALC en matière de drogue et poursuivre le dialogue structuré et global permanent sur les migrations d'une manière ouverte et constructive, conformément à l'approche globale de l'UE sur la question des migrations.

Renforcer l'intégration régionale et l'interconnectivité
Poursuivre les négociations en cours (Amérique centrale, pays andins et Mercosur) et soutenir les efforts d'intégration dans la région.
Adopter une approche ascendante pour appuyer l'intégration régionale en renforçant l'interconnectivité.
 
Consolider les relations bilatérales et intégrer davantage la dimension de la diversité

Tirer pleinement parti des partenariats stratégiques existants (Brésil et Mexique), des accords d'association déjà conclus (Chili et Mexique), de même que des accords de coopération bilatéraux.

Consolider les relations bilatérales avec les différents pays afin de donner plus de poids aux efforts de l'UE en faveur des groupements régionaux.

Ajuster et adapter les programmes de coopération
Élaborer des programmes de coopération avec l'Amérique latine afin de générer une croissance durable à faible intensité de carbone, de promouvoir l'emploi et une meilleure distribution des revenus, ainsi que d'atténuer les conséquences économiques et financières de la crise.
Profiter de la révision en cours des programmes de coopération pour examiner la possibilité de diversifier davantage les instruments et adapter les actions de coopération de la Commission aux différents besoins, à savoir :
  • continuer d'axer les ressources financières allouées dans le cadre de l'instrument de coopération au développement sur les pays les plus pauvres et les besoins des groupes de population les plus vulnérables;
  • améliorer la coopération, en particulier dans les domaines de la cohésion sociale et de l'intégration régionale, en ciblant les programmes sur les nouveaux besoins;
  • tenter de renforcer la coopération dans les domaines de la connaissance et de l'innovation, tels que la recherche et l'enseignement supérieur, les sciences, les technologies et les énergies renouvelables;
  • intégrer les questions liées au changement climatique, aussi bien celles relatives à l'atténuation des effets que celles relatives à l'adaptation, dans nos programmes de développement et de coopération, notamment en ce qui concerne la lutte contre la déforestation;
  • développer de nouvelles formes de coopération dans le cadre de l'instrument pour les pays industrialisés (IPI+) avec les pays les plus développés de la région.
  • Explorer, dans le cadre d'un programme EUROsociAL renouvelé, les possibilités de forger des partenariats institutionnels (soit sur la base de l'expérience tirée de programmes tels que le jumelage) et de mettre en place une coopération triangulaire.
  • Accroître la coopération dans le domaine de la justice, de la liberté et de la sécurité.

Nouvel outil de promotion de l'interconnectivité, de l'intégration régionale et de la cohésion sociale : la facilité d'investissement en Amérique latine

Cette facilité est un nouvel instrument financier qui aura un effet de levier pour mobiliser des ressources d'institutions financières en vue du financement de projets d'investissement dans des infrastructures énergétiques, et notamment en matière d'efficacité énergétique et de systèmes à énergie renouvelable, de transports, d'environnement et de cohésion sociale. La facilité d'investissement en Amérique latine s'appuiera sur l'expérience et les enseignements tirés de la facilité d'investissement dans le cadre de la politique de voisinage (FIPV).

Recommandations en vue du prochain sommet UE-ALC de mai 2010 :
  • Veiller à ce que le sommet tienne compte de l'impact de la crise, en particulier, sur l'emploi et la politique sociale, et donne des résultats exploitables.
  • Lancer la facilité d'investissement en Amérique latine.
  • Intensifier le dialogue et la coopération entre les deux régions dans le domaine des technologies et innovations vertes et sobres en carbone au moyen d'actions concrètes, notamment l'amélioration des capacités institutionnelles en matière de coopération S&T dans la région.
  • Entériner la création de la fondation UE-ALC.
  • Encourager la coopération sur des questions d'intérêt commun entre l'Amérique latine et les Caraïbes.

Pour en savoir plus :