31.5.11

"Il faut penser l'innovation comme un service, et à l'international"

Pour s'étendre, l'argentin Globant s'est dès sa naissance positionné
comme un acteur international de l'innovation. C'est seulement
maintenant qu'elle lorgne vers le marché local.

Entretien  avec Guibert Englebienne, l'un des quatre cofondateurs et
CTO de Globant, spécialisée dans le développement de software et
webservices.

L'Atelier : Votre société connaît l'une des plus fortes croissances en
Amérique du Sud, mais pourquoi une majorité de votre clientèle
est-elle hors du continent ?
Guibert Englebienne : Nous travaillons dans un marché dynamique à
l'international, et uniquement à l'international. 99 % des revenus de
Globant proviennent des Etats-Unis ou de l'Europe, et 80 % de nos
salariés sont en Argentine et en Colombie. L'idée était dès le départ
de penser "international" tout en profitant du potentiel national, et
cela également dans un but de création de valeur. Maintenant que la
société, née en 2003, a connu une croissance spectaculaire (nous
sommes plus de 2000) il sera possible de penser local, mais ici les
barrières du business sont difficiles à franchir. Je parle des
problèmes de manque de transparence, de corruption etc.

Vous dites que vous vendez de l'innovation comme un service, en quoi
cela consiste-t-il ?
Nous pensons que l'innovation vient des esprits les plus créatifs,
nous proposons pour cela de mettre à disposition de nos clients des
équipes pointues dans les technologies artistiques, les "blending
innovations". L'innovation est donc un service et nous opérons des
projets de recherche et développement pour le compte des clients afin
de leur permettre de bénéficier des meilleures technologies. Nous
avons par exemple créé un réseau social pour Nike, ou encore
accompagné Google dans son "open social initiative", qui consistait à
réfléchir à l'instauration de standards pour les applications, afin
qu'elles puissent être performantes sur différents types de réseaux.
Ce n'est pas de l'exécution pure, les clients viennent nous voir, et
nous leur proposons les technologies et les projets qui pourraient
leur convenir au mieux.

Vous êtes attaché à votre présence en Argentine alors que votre
clientèle s'internationalise, à quelle stratégie cela répond-il ?
Nous restons en Argentine car cela répond à une stratégie sociale, que
nous partageons avec le réseau d'Endeavor. Il s'agit en effet de
promouvoir les entrepreneurs locaux et les hauts diplômés du monde
entier en les faisant venir ici afin de prouver que des pays comme les
nôtres ont de forts potentiels de croissance, sans nous empêcher de
nous développer à l'international. L'idée, c'est de prouver qu'il est
possible de créer de la valeur au niveau local, en ayant un impact
global. Comme Endeavor, nous pensons que dans les dix prochaines
années, le dynamisme de l'Amérique du sud viendra principalement des
entrepreneurs, ce n'est donc pas si stratégique de s'implanter
ailleurs.

Source: http://www.atelier.net/articles/faut-penser-linnovation-un-service-linternational

Sebrae vai aplicar R$ 800 milhões em projetos de inovação

Presidente da instituição, Luiz Barretto, diz que é preciso elevar a
participação das micro e pequenas empresas no PIB nacional

Regina Mamede

Para promover a inovação dos pequenos negócios, o Sebrae vai aplicar
nos próximos três anos cerca de R$ 800 milhões. A instituição vai
bancar entre 85% e 90% dos custos e as empresas bancarão a diferença.
A afirmação foi feita pelo presidente da instituição, Luiz Barretto,
durante o XXIII Fórum Nacional, nesta terça-feira (17), no Rio de
Janeiro.

Segundo Barretto, a proposta é elevar a competitividade e
produtividade das empresas para que elas possam concorrer com os
produtos chineses. Ele ressaltou ainda que os pequenos negócios
representam 99% do total de empresas e respondem por mais de 50% da
contratação da mão de obra formal. No entanto, participam apenas com
20% do Produto Interno Bruto), metade do percentual dos países
desenvolvidos e perde até em comparação com a Argentina e o Chile.

"Não há como planejar o futuro sem pensar na inclusão das empresas
deste porte. A inovação, que não é apenas tecnológica, mas de gestão,
é um tema fundamental, e o Sebrae tem uma agenda vinculada a este tema
para aumentar a competitividade e produtividade. A meta deste ano é
atingir cerca de 30 mil empresas com processos de inovação".

O presidente do Sebrae também destacou o trabalho que está sendo
desenvolvido para que as MPE se preparem para aproveitar as
oportunidades proporcionadas com a Copa do Mundo e a Olimpíada. "A
metodologia poderá ser aplicada em outras áreas como a construção de
hidrelétricas e pré-sal. O empreendedorismo pode ser uma porta
importante para reduzir desigualdades".

Serviço
Agência Sebrae de Notícias: (61) 3243-7851/ 3243-7852/ 8118-9821
Central de Relacionamento Sebrae: 0800 570 0800
www.agenciasebrae.com.br
www.twitter.com/sebrae
www.facebook.com/sebrae

6.5.11

Le développement de l’Amérique latine passe par l’innovation

L'innovation devrait permettre à l'Amérique latine de relancer son
économie, augmenter sa productivité, développer ses échanges et
améliorer le quotidien des populations.
Le rapport InnovaLatino : stimuler l'innovation en Amérique latine
révèle que certains pays d'Amérique latine ont su radicalement innover
en termes de modèles d'activité et de méthodes de commercialisation.
Ce constat ressort d'une enquête auprès de 1 500 industriels en
Argentine, au Brésil, au Chili, en Colombie, au Costa Rica, au
Mexique, au Pérou et en Uruguay. Produit par l'INSEAD et le Centre de
développement de l'OCDE avec le soutien de la fondation Telefónica, le
rapport rappelle néanmoins que, globalement, la région n'arrive pas à
combler son retard sur les pays de l'OCDE en matière d'innovation.

« L'Amérique latine a fait d'immenses progrès en termes d'innovation,
y compris dans la gestion macroéconomique, les stratégies pro-pauvres
et la conception de nouveaux modèles d'entreprise », souligne Mario
Pezzini, le directeur du Centre de développement de l'OCDE. « Mais les
gouvernements doivent investir davantage et d'une manière plus
judicieuse dans l'innovation, afin de doper la productivité et de
renforcer leur compétitivité sur les marchés mondiaux ».
Les pouvoirs publics ont, comme les acteurs du privé, fait des pas de
géant pour promouvoir l'innovation en Amérique latine. L'Argentine a
ainsi créé un nouveau ministère de la Science, de la technologie et de
l'innovation productive, qui oeuvre à une plus grande cohérence des
politiques d'innovation. Le Chili utilise de son côté les rentrées que
lui procurent les exportations de matières premières pour soutenir
l'innovation. La région regorge d'exemples d'expérimentations.
« L'innovation ne se résume pas à la R-D dans des laboratoires », note
Soumitra Dutta, directeur du programme eLab's de l'INSEAD. « Cette
étude confortera les décideurs latino-américains capables de mettre en
place les conditions qui inciteront davantage d'entreprises à
repousser les frontières de l'innovation ».

Le rapport InnovaLatino avance trois recommandations :

1. profiter des atouts économiques de la région – qui abonde en
ressources naturelles – pour investir davantage dans la recherche et
le développement (R-D) et promouvoir l'innovation verte. Actuellement,
les investissements régionaux, publics et privés, dans la R-D ont du
retard par rapport à ceux des pays de l'OCDE et des puissances
asiatiques émergentes. L'Amérique latine dépense en moyenne 0.3 % de
son PIB pour la R-D, soit deux points de moins que la moyenne de
l'OCDE (2.33 %)1 ;

2. relancer l'innovation en renforçant l'éducation formelle et en
rapprochant les universités des entreprises et des autres parties
prenantes. En moyenne, l'Amérique latine consacre moins à l'éducation
que les pays de l'OCDE et ses élèves se situent dans le bas des
classements des enquêtes PISA2. Même si 75 % des sociétés considèrent
qu'un personnel qualifié est la clé de leurs capacités d'innovation,
dans une entreprise interrogée sur cinq, la moitié seulement du
personnel a fréquenté l'université ou des établissements techniques ;

3. recourir aux systèmes d'information pour suivre et évaluer les
politiques d'innovation. Le rapport réunit 50 études de cas rendant
compte de leaderships ou de projets novateurs. Ainsi, les technologies
de l'information et de la communication (TIC) innovantes – en
particulier dans les technologies mobiles – facilitent la collecte et
la diffusion de données, donnent accès à des ressources dans le monde
entier et permettent à des communautés rurales et à faible revenu de
trouver des débouchés mieux adaptés pour leur croissance et leur
développement.

L'Amérique latine s'impose comme une source majeure de nouvelles
formes d'innovations qui seront importées par les économies plus
avancées. De fait, si l'on en croit José María Álvarez-Pallete,
président de Telefónica Latinoamérica, « la décennie actuelle verra
des régions émergentes proposer de plus en plus d'innovations au reste
du monde, nées de la créativité qu'elles ont dû déployer face aux
défis sociaux et technologiques rencontrés ».
Pour en savoir plus :

Pour télécharger le rapport dans son intégralité et consulter les
recommandations stratégiques pour les gouvernements de la région,
consulter le site http://www.innovalatino.org/

Source : http://www.fatf-gafi.org/dataoecd/0/61/47751007.pdf