21.1.10

818 bilhões de dólares foi o investimento mundial em Pesquisa, Desenvolvimento e Inovação: eo Brasil, como está?

Para o diretor geral da Sociedade Brasileira Pró-Inovação Tecnológica (PROTEC), Roberto Nicolsky, o desnível evidente entre a modesta recuperação brasileira e as vigorosas taxas de crescimento das economias indiana e chinesa pode ser atribuído à diferença entre as políticas nacionais de desenvolvimento tecnológico.
Enquanto os países asiáticos seguem o caminho já percorrido pelo Japão e Coréia do Sul, investindo no aperfeiçoamento contínuo de produtos já existentes – a chamada inovação incremental – o Brasil continua insistindo na busca pela transformação de invenções científicas em produtos de mercado, estratégia em vigor desde a década de 70 sem um resultado consistente.

Hoje a Coreia do Sul é o 8º país no ranking da inovação, resultado do esforço para absorver e adaptar tecnologias importadas, com alta produtividade. A China também começou imitando tecnologias de sucesso internacional e hoje registra patentes nos EUA em números que crescem 25% ao ano, a maior parte de produtos de alta tecnologia. A Índia superou o número de patentes do Brasil em 1998, três anos após promulgar sua abrangente lei de incentivo à inovação, e passados dez anos, em 2008, fez 634 patentes, seis vezes o número de patentes brasileiras (101).

Segundo a Anpei, o investimento mundial em P&D&I foi de US$ 818 bilhões em 2008. Entre os países da OCDE, esse volume de recursos equivale a 2,26% do Produto Interno Bruto (PIB) do bloco, valor semelhante ao registrado nos anos anteriores.
Nos Estados Unidos, o investimento em P&D&I (Pesquisa, Desenvolvimento e Inovação) foi de 2,62% do PIB.

A China, segundo a Anpei, saiu de 0,95% do PIB em 2001 para 1,42% em 2006, eo plano, segundo a BBC, é chegar a 2,5%. O Brasil, estima a entidade, deve ter investido 0,9% do PIB em P&D&I no ano passado, sendo 45% dos investimentos vindos do setor privado e 55% do governo.

Segundo Nicolsky, as políticas governamentais de apoio à inovação nestes países estão dando certo porque são direcionadas às indústrias. "O investimento no setor produtivo é mais importante para a própria sociedade do que para a empresa, já que alavanca a competitividade econômica do país como um todo, viabilizando o crescimento rápido, como ocorre na Índia e na China", explica.

"A solução para este impasse está na alteração do foco das políticas públicas de incentivo à inovação tecnológica. Abandonar o modelo atual que privilegia a pesquisa de caráter acadêmico é necessário mesmo na subvenção econômica: indo para o que fizeram a China ea Índia que apostaram no setor produtivo."

Já para o presidente do Conselho das Fundações de Amparo à Pesquisa (Confap), Mário Neto Borges, o Brasil tem todas as oportunidades para gerir a inovação, trazendo desenvolvimento sustentável, mas precisa colocar como prioridade cinco aspectos: estruturação da relação entre empresas, universidades e governo, maior investimento em inovação, política de inovação coerente, fiscalização adequada e legislação mais moderna.

"As agências de fomento alegam que sobram recursos todos os anos no Brasil por falta de projetos, mas a complexidade das normas ea burocracia para a elaboração acabam afugentando as empresas", afirmou a presidente da Anpei, Maria Angela do Rego Barros.

Fonte :
www.cavagnoli.com

15.1.10

Le succès d’Inova – Transfert de technologie au Brésil

En 1989, l'université de Campinas (Unicamp), importante institution d'enseignement supérieur, déposait ses trois premières demandes de brevet auprès de l'Institut national de la propriété industrielle du Brésil (INPI). Vingt ans plus tard, Unicamp est internationalement reconnue pour l'excellence de son enseignement et de ses recherches et occupe, avec un total de 591 demandes de brevet à ce jour, le deuxième rang des déposants de l'INPI, dépassée seulement par la puissante compagnie brésilienne de pétrochimie Petrobras. Ce succès peut être attribué pour une large part au travail de l'Agence d'innovation Inova Unicamp, le premier office de transfert de technologie jamais établi dans une université brésilienne.

Fondée en 2003, Inova emploie plus de 50 personnes. Ses nombreuses activités consistent notamment à expliquer l'importance de la protection des droits de propriété intellectuelle aux membres de l'université, rédiger et déposer les demandes nationales et internationales de brevet de l'Unicamp, négocier les contrats de licence de technologie et gérer l'incubateur de jeunes pousses de l'université.

Pour la seule année 2008, Inova a déposé 51 demandes de brevet auprès de l'INPI et 12 demandes internationales selon le Traité de coopération en matière de brevets (PCT), obtenu l'enregistrement de 13 marques et de la paternité de 10 logiciels, concédé trois de ses innovations technologiques en licence à des entreprises industrielles et conclu avec des sociétés et institutions brésiliennes plus de 30 accords de recherche collaborative qui devraient rapporter à l'Unicamp quelque huit millions de reais d'investissements – un peu moins de cinq millions de dollars É.-U. Fin 2008, cinq technologies de laboratoire de l'Unicamp avaient été commercialisées au Brésil, rapportant à l'université quelque 900 000 reais de redevances.

Changement de perspective

"La création d'Inova a démontré que l'innovation technologique constitue au Brésil un facteur de développement essentiel, explique M. Fernando Costa, président de l'Unicamp. Les entreprises doivent toujours être les principaux innovateurs d'un pays, mais l'Unicamp connaît l'importance du rôle que peuvent jouer les universités dans les systèmes d'innovation nationaux des pays moins avancés". M. Costa souligne que la création d'un portefeuille important d'actifs de propriété intellectuelle n'a pas fait perdre de vue à l'Unicamp que sa mission de base est de dispenser un enseignement de grande qualité, mener des travaux de recherche hors pair et mettre à la disposition de la société au sens le plus large des services fondés sur le savoir ainsi que d'autres ressources.

Inova a conduit la plupart des campus et centres de recherche de l'Unicamp à un changement de perspective fondamental. Lors de son lancement, la faculté des sciences médicales préparait quatre brevets et n'avait jamais concédé une seule licence de technologie; à la fin de 2008, elle avait déposé 33 demandes de brevet et signé quatre accords de licence avec l'industrie. L'évolution a été tout aussi remarquable en ce qui concerne l'utilisation du système du PCT : le nombre de demandes internationales de brevet déposées par l'Unicamp est passé d'une seule avant Inova, à 32 à la fin de l'année 2008.

Avec 214 demandes de brevet déposées à la date du présent article, c'est l'Institut de chimie de l'Unicamp qui est allé le plus loin dans la mise en œuvre des leçons apprises en ce qui concerne l'importance de la protection des droits de propriété intellectuelle. M. Fernando Galembeck, principal inventeur de deux des technologies concédées en licence par l'université, observe que le processus de transfert de technologie à l'industrie "a été extrêmement positif" pour les recherches conduites dans son laboratoire, car il a amené "un supplément de ressources substantiel" et contribué à créer "un climat de plus grand enthousiasme et de plus grand souci de la pertinence des résultats". "Si nous ne détenons pas de brevets et si nous ne les donnons pas en licence, fait-il remarquer, nos inventions ne seront pas transformées en véritables produits et procédés commerciaux. Et si nous nous contentons de publier nos résultats, il nous faudra payer demain pour les fruits de notre propre travail".

M. Licio Velloso, un inventeur de la faculté des sciences médicales, a mis au point une substance à base d'insuline synthétique pour le traitement du diabète sucré dont la licence a été concédée en 2006 aux laboratoires Aché. Ces derniers ont l'intention d'investir deux millions de reais au cours de la phase initiale de développement du médicament, qui sera menée en collaboration avec l'université. Selon M. Velloso, les tests initiaux seront terminés au cours de la première moitié de l'année 2010.
 

Défis et réalisations

Inova a toutefois encore fort à faire pour convaincre le corps enseignant, les chercheurs et les étudiants qu'il sera plus facile de transférer leurs inventions à la société s'ils protègent leurs droits de propriété intellectuelle. "Nous avons reçu au total 72 rapports d'inventions en 2008, dit M. Roberto Lotufo, directeur exécutif d'Inova. Nous avons cependant encore beaucoup de chemin à faire pour sensibiliser le monde universitaire à l'importance de la protection des droits de propriété intellectuelle."

Inova devra également s'attaquer à la révision de la politique de propriété intellectuelle de l'Unicamp, qui doit être mise en conformité avec la loi fédérale de 2004 et la loi d'État de 2008 sur l'innovation. Une proposition détaillée est actuellement à l'étude par une commission spéciale au sein de l'université.

M. Lotufo souligne les résultats du projet InovaNIT, qui représente, à son avis, l'une des réalisations les plus importantes d'Inova. Ce projet avait pour objectif d'aider d'autres institutions publiques de science et de technologie du Brésil à se doter d'offices de transfert de technologie afin de se conformer aux exigences de la loi fédérale sur l'innovation. Selon M. Lotufo, "entre son lancement en juillet 2007 et décembre 2008, le projet a aidé 186 institutions, et 539 personnes ont participé aux 24 cours qu'il proposait". Un recueil d'articles rédigés par des instructeurs de ces cours a été publié en 2009.

Selon ses prévisions, Inova "percevra probablement moins de redevances de licences de technologie en 2009 qu'en 2008, mais nous ne pouvons pas dire si cette réduction est liée à la crise financière". Les revenus de licence peuvent être influencés par d'autres facteurs, tels que des changements touchant les circuits de distribution ou de commercialisation des produits licenciés.

L'Unicamp a reçu un sérieux coup de pouce en 2008, lorsqu'une importante subvention lui a été accordée par l'État pour la construction d'un Pôle de recherche et d'innovation sur le campus principal de Campinas. Ce pôle comprendra des laboratoires consacrés à des projets de recherche collaborative, ainsi qu'une infrastructure d'incubation d'entreprises pouvant accueillir 50 jeunes pousses.

Pour l'avenir, les objectifs d'Inova restent les mêmes qu'à ses débuts : "faire preuve d'un plus grand professionnalisme dans la manière dont nous gérons la propriété intellectuelle et commercialisons la technologie, amener un plus grand nombre de projets de recherche collaborative à l'Unicamp et stimuler la création d'entreprises de technologie et le développement d'un environnement local favorable à l'innovation."

Source : http://www.wipo.int/wipo_magazine/fr/2009/06/article_0009.html