18.12.08

Bouygues Telecom soutient l'innovation avec un incubateur

Nom du projet : Bouygues Telecom Initiatives. L'opérateur a mis sur pied une structure d'incubation destinée à des starts-ups positionnées sur des projets liés à l'accès à Internet, aux objets communicants, la convergence fixe-mobile… en somme à destination des jeunes pousses de l'Internet et de la téléphonie, l'activité de Bouygues Telecom. Les entreprises sélectionnées seront directement accueillies dans les locaux du groupe français et pourront bénéficier d'un accompagnement en matière de finance, marketing, droit et ressources humaines.

Bouygues Telecom soutiendra chaque année entre 5 et 10 dossiers, pour un investissement pouvant aller de 100 000 euros à un million d'euros, selon la nature des projets. Bouygues Telecom Initiatives est donc à la fois un incubateur et un fonds d'investissement à destination des starts-ups. Les sommes investies s'accompagneront naturellement de contreparties, sous forme notamment de clauses d'exclusivité sur des produits et services, et ce durant une durée déterminée.

16.12.08

Agenda de Lisbonne : Le legs de Sarkozy à l’Europe de l’innovation

Accélérer le processus de Lisbonne, créer une Académie européenne des sciences, coordonner les dépenses en faveur de l'innovation à l'échelle de l'Europe, relancer les programmes européens de recherche et d'enseignement supérieur, signer un Pacte européen de l'innovation, telles sont quelques une des recommandations de la présidence française à ses successeurs Tchèques et Suédois.
La France abandonne la présidence de l'Union Européenne sur un bilan qui en matière de politiques publiques de soutien à l'innovation, pourra au moins se targuer l'adoption du Small Businnes Act accepté par les 27 début décembre. Mardi dernier, alors que se tenait à la Cité des sciences et de l'industrie les Assises européennes de l'innovation, l'Europe aura peut-être gagné un nouveau projet pour accélérer la mise en œuvre du processus de Lisbonne et la France, sans doute, un nouveau futur ministre de l'innovation.
En effet, l'ancien ministre de l'Education nationale de Lionel Jospin Claude Allègre, qui avait été chargé de l'organisation de ces assises, a reçu un hommage plus qu'appuyé de la part de Nicolas Sarkozy dans son discours d'introduction. Celui qui a fait un passage plus que controversé à la rue de Grenelle entre 1997 et 2000 est « un homme pour qui j'ai de l'admiration, un homme en qui j'ai confiance », a souligné Nicolas Sarkozy.

Une nouvelle politique européenne de l'innovation

Mai celui qui est encore pour quelques jours le président en exercice de l'Union européenne a tracé de manière assez précise les lignes que devront suivre ses successeurs en matière de poursuite du processus de Lisbonne à travers « une nouvelle politique de l'innovation ». Il a notamment proposé la création d'une Académie européenne des sciences et des techniques regroupant tous les acteurs de l'innovation « publics et privés ». Elle aurait pour tâche l'évaluation des programmes européens, des institutions scientifiques en Europe et des universités.
Nicolas Sarkozy a aussi proposé de faire de 2009 l'année de l'innovation en Europe afin d'accélérer le processus de Lisbonne et de le réviser non pas en 2011 mais en 2010. Le chef de l'Etat a aussi prôné un rééquilibrage des dépenses en faveur de la R&D entre Europe et Etats membres. Actuellement, celles de l'UE représentent 6% de la totalité et celles des Etats 94%. Il estime que ce rapport devrait être inversé afin de coordonner les dépenses dans le « cadre d'une véritable politique européenne ».

Copernic pour faire tourner l'innovation en Europe

« Redonner une dimension à des programmes à l'efficacité éprouvée mais sous financés », tel Eurêka, est une voie à suivre pour l'accélération de l'agenda de Lisbonne dont « il faut faire sans complaisance le bilan ».
Le plan dessiné par Nicolas Sarkozy pourrait être baptisé « Copernic », « parce qu'il peut révolutionner la coopération européenne de la recherche et de l'innovation ». Copernic pourrait être lancé par « l'adhésion de quelques Etats fondateurs » désireux de coordonner leurs programmes de recherche, de mettre en place un espace européen de l'innovation ainsi qu'un brevet européen unique, etc. " Les pays qui consacrent déjà plus de 2% du PIB à la recherche » pouvant être les premiers signataires du Pacte de l'Innovation. La Banque européenne d'investissement serait appelée à augmenter « massivement » ses financements à l'innovation. A suivre, donc, avec la présidence Tchèque à compter du mois de janvier, puis Suédoise dès juillet.
 

5.12.08

Europe Innova : Pour une politique européenne d’innovation

Né au sein du Programme cadre de recherche et de développement européen, Europe Innova cherche à identifier et analyser les leviers et les obstacles à l'innovation pour stimuler la compétitivité. Le réseau compte déjà quelques évènements majeurs à son actif comme la Conférence Europe Innova qui a rassemblé cet automne près de 600 participants en provenance d'une trentaine de pays.
Doper l'innovation à travers l'Europe en s'appuyant sur un réseau : c'est la stratégie originale mise en place par Europe Innova qui regroupe aujourd'hui plus de 300 organisations ou entreprises venues de 23 pays membres. Pour identifier les forces et les faiblesses de l'innovation, des groupes de travail ont adopté une approche sectorielle, passant au peigne fin depuis deux ans les mécanismes de la création dans l'industrie automobile, les biotechnologies, le BTP, l'agroalimentaire, l'espace, le textile, la santé, l'optique, etc… Objectif : établir ni plus ni moins une politique de l'innovation européenne. Destinée aux professionnels de l'innovation, l'initiative est soutenue par la Commission européenne dans le cadre du 6e Programme Cadre de Recherche et Développement. En agissant au cœur de la mise en réseau dans le domaine de l'innovation, Europe Innova entend ainsi informer, mobiliser, aider, et connecter les acteurs de l'innovation en rassemblant chefs d'entreprises, responsables politiques, investisseurs, managers de pôles de compétitivité, et les autres organisations concernées. Organisée à Valence (Espagne) en 2006, la première conférence Europe Innova était consacrée aux clusters moteurs de l'innovation.

Près de 600 participants à Lyon

La seconde Conférence Europe Innova, qui a eu lieu du 22 au 24 octobre derniers, a voulu donner un coup d'accélérateur supplémentaire. Au cœur des débats : l'optimisation des transferts de connaissances, le renforcement des capacités d'innovation de l'industrie via des partenariats stratégiques et le soutien les entrepreneurs innovants. Organisé par la Commission européenne (Direction Générale Entreprises & Industrie) en collaboration avec la Présidence Française de l'Union Européenne et la Communauté Urbaine de Lyon (le Grand Lyon), l'évènement a attiré plus de 550 participants en provenance d'une trentaine de pays.

source : europe innova

Barack Obama nomme son équipe chargée de l'innovation

 

Le président élu des Etats-Unis a nommé un panel de spécialistes de l'industrie (avocats, dirigeants, universitaires...) pour plancher sur sa future politique dans le domaine de l'innovation technologique.

Le président élu Barack Obama a constitué, le 25 novembre, son groupe de travail chargé de sa future politique dans le domaine des technologies et de l'innovation. Cette équipe est constituée de juristes spécialisés dans les télécoms et disposant de solides contacts au sein de la Federal Communications Commission (FCC), de leaders de l'industrie des technologies, d'universitaires, d'experts financiers et d'officiels du gouvernement précédent.

L'analyste spécialisé dans les télécoms Blair Levin, le responsable du développement de Google Sonal Shah et l'ancien dirigeant d'InterActiveCorp Julius Genachowski ont été nommés à la tête de ce groupe de travail. Blair Levin et Julius Genachowski ont tous deux travaillé, dans les années 90, pour l'ancien président de la FCC Reed Hundt, nommé à l'époque par Bill Clinton.

Selon le site Web du président élu, Barack Obama a pour objectif "d'influer sur les technologies pour permettre une croissance de l'économie et créer des emplois". L'agenda présidentiel inclut également de nombreuses propositions pour un "gouvernement [plus] ouvert et efficace" et un réengagement dans le domaine scientifique. Le groupe de travail sera divisé en quatre sous-divisions : innovation et gouvernement, innovation et priorités nationales, innovation et science, innovation et société civile.

Blair Levin et Julius Genachowski sont également pressentis comme candidats pour les postes de conseiller principal du président pour les technologies ou prochain président de la FCC. Gigi Sohn, président et cofondateur du groupe de pression Public Knowledge, a déclaré au Washington Post que les deux hommes étaient des dirigeants "empreints de civisme", susceptibles de rendre la FCC plus ouverte à la participation citoyenne dans ses prises de décisions.

D'autres membres éminents de l'industrie ont été nommés dans la nouvelle équipe de Barack Obama, notamment Dan Chenok (directeur général de Pragmatics), Judy Estrin (P-DG de JLABS), John Leibovitz (cofondateur de Frontline Wireless) et Andrew McLaughlin (avocat pour Google à Washington).

(Adaptation d'un article d'eWeek.com)